Publié le Lundi 9 mars 2020 à 10h25.

Municipales : Leur écologie et la nôtre

Une montagne pour accoucher d’une souris 

Depuis la Mer de glace, près du Mont Blanc, Macron a claironné que le gouvernement avait amorcé un grand virage vert. Mais son bilan réel est minable. La rénovation énergétique des bâtiments est en retard. Les énergies renouvelables sont plafonnées à 17 %, le désastre industriel et financier de l’EPR de Flamanville se poursuit, 11 centrales à charbon sont encore en fonctionnement. Total importe toujours de l’huile de palme et Monsanto vend son RoundUp au glyphosate… 

Pendant que Macron fait son cinéma... la température monte. Janvier 2020 a été le plus chaud jamais enregistré. En 2018, la France a émis autant de CO2 qu’en 2015. Même les timides engagements sur le climat pris à la COP 21 ont été revus à la baisse. Macron, comme ses prédécesseurs Hollande (PS-EELV) ou Sarkozy (LR), ne parle d’écologie que pour introduire de nouvelles taxes ! 

 

Le capitalisme ne sera jamais vert 

Lutter contre les désastres écologiques est urgent : le monde devient invivable, en premier lieu pour les plus pauvres. Mais l’écologie sert uniquement de prétexte au gouvernement pour justifier de nouvelles subventions aux entreprises tout en nous imposant des sacrifices (perte d’emploi dans l’automobile, taxes sur l’essence, etc.). Notre santé et celle de la planète est le cadet de leurs soucis. 

Les premiers responsables des destructions environnementales sont les dirigeants de l’industrie et de la finance qui décident quoi produire et comment dans l’unique but de maximiser leurs profits. 

Pour financer toutes les mesures nécessaires à la protection de notre environnement, il nous faut réquisitionner les richesses des grands groupes comme Total, Suez, Veolia, Peugeot, Renault, Sanofi et bien d’autres. 

 

Une mesure simple et immédiate : la gratuité des transports en commun ! 

Les pics de pollution se font de plus en plus fréquents. À chaque canicule, on étouffe. Le renforcement des transports en commun et leur gratuité serait la première mesure à prendre, y compris dans Ivry où certains quartiers sont mal desservis. 

Plus généralement, c’est tout le système économique qu’il faudra bouleverser pour construire une société fondée sur les besoins de l’humanité et la sauvegarde de la nature. En finir avec la loi du profit, produire mieux le nécessaire, développer et rendre accessible gratuitement les services utiles à la population : transports, éducation, santé, etc. 

Seule une diminution radicale du temps de travail sans perte de salaire permettra d’éradiquer à la fois le chômage et la production pour le seul profit. Travailler moins donnerait à toutes et tous la possibilité de s’impliquer dans la vie politique et sociale, et de prendre nos affaires en main. De choisir ce qu’il est utile ou non de produire. 

 

À Ivry aussi, le capitalisme menace notre santé 

Nous vivons à proximité d’un incinérateur dangereux en pleine reconstruction. En mai 2019, des fumées toxiques se sont échappées pendant plusieurs minutes. L’opacité règne toujours sur ces rejets, comme après l’incendie de Lubrizol à Rouen. 

Le gaspillage dans la production industrielle, la logistique et le marketing sont les sources principales des montagnes de déchets. Ceux qui ne peuvent pas être limités devraient être traités au plus près de leur production, et non centralisés dans des usines géantes. 

L’incinérateur d’Ivry n’est que le bout de la chaîne de la production industrielle. À nous d’en finir avec cette logique du profit au détriment de nos vies !

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