De 60 à 70 personnes se sont réunies ce jeudi 26 février dès 8 h 30 devant le commissariat de Foix pour accompagner Dominique Masset, faucheur volontaire, convoqué pour avoir participé à une action dans les locaux de la firme « Limagrain » à Chappes (Puy-de-Dôme).
Une petite heure d’attente sous la pluie, juste le temps du relevé d’identité avec empreintes digitales et photos mais aussi la demande de prélèvement ADN que Dominique refusait bien sûr. Juste le temps d’un questionnaire auquel le « convoqué » n’avait « rien à déclarer » et qu’il ne devait pas signer finalement car il y figurait des réponses à certaines demandes concernant son état-civil. Les policiers, assez nombreux à l’extérieur mais aussi à l’intérieur, recevaient des coups de téléphone en solidarité avec l’ancien maire de Montagagne.
Les personnes présentes se sont dirigées vers une salle de la mairie où s’est engagé le débat sur les plantes génétiquement modifiées. Pour la lutte concrète, en particulier par les fauchages de champs et les occupations des locaux des semenciers, ici « Limagrain », en pointe pour le blé génétiquement modifié. Il a également été rappelé et dénoncé la collusion entre l’État et les firmes transnationales, en particulier à travers la recherche sur fonds publics, ainsi que la nécessité de rejeter les négociations sur le Grand marché transatlantique (TAFTA) si nous voulons rester maîtres de notre alimentation. En définitive, comme le signifiait clairement un panneau des manifestantEs « Nos vies valent plus que leurs profits ». Dominique Masset a assuré qu’il informerait des suites judiciaires de cette affaire « Limagrain ». Il est extraordinaire d’apprendre que la plainte a été déposée par une salariée à laquelle un « pass » aurait été emprunté, et non par la firme elle-même.