Publié le Samedi 23 janvier 2016 à 09h31.

Naissance du collectif « Contre la guerre »

La salle Varlin de la Bourse du travail de Paris s’est révélée bien trop petite ce vendredi 15 janvier pour accueillir les plus de 200 personnes venues participer à la rencontre-débat sur la nécessité de développer la mobilisation contre la guerre.

Convoquée par les signataires de la tribune « A qui sert leur guerre ? », cette réunion était au départ prévue le 15 décembre et reportée en raison d’autres initiatives contre l’état d’urgence et la déchéance de nationalité.

L’introduction de Christine Delphy donnait l’ensemble des éléments d’analyse de la situation, reliant parfaitement les aspects de la politique extérieure guerrière de la France à la politique intérieure faite de répression, de racisme, d’islamophobie...

Christine nous rappelle que dans la foulée des attentats : « Certes, on ne peut pas effacer complètement les mots que l’un des témoins de l’attaque du Bataclan a entendu prononcer par un assaillant : « Nous sommes ici pour venger les gens que vous tuez en Syrie ». Mais ce propos ne donne lieu à aucun commentaire, ni d’un politique ni d’un journaliste. Un propos de barbare n’est pas une parole, c’est un son inarticulé, un grognement de bête, un bruit. »

Construire des collectifs locaux

Les multiples interventions qui ont suivi ont toutes souligné l’impossibilité de dissocier ces deux visages de la politique du gouvernement.

Beaucoup d’associations, de militantEs antiracistes, syndicalistes se sont succédé ainsi que le Mouvement de la paix et Droits devant. Avec un éventail politique allant d’Ensemble à Alternative libertaire en passant par le NPA et le PCOF, et en l’absence des organisations syndicales, la structuration de ce mouvement devient la clef de son développement.

Un collectif national est né. Il répond manifestement à une demande politique forte. Reste à construire des collectifs locaux pour élargir, enraciner le mouvement. D’ores et déjà le Collectif sera présent à la manifestation du 30 janvier contre l’état d’urgence et la déchéance de nationalité, et une nouvelle réunion est prévue le 3 février.

Robert Pelletier