Talence (33) : rencontre débat autour du Venezuela.Le comité de Talence organisait le 11 avril une rencontre avec Patrick Guillaudat, auteur avec Pierre Mouterde du livre Hugo Chavez et la révolution bolivarienne. Promesses et défis d'un processus de changement social.Après un retour sur l'histoire de ce mouvement multiforme, contradictoire, mais riche de potentialités, qui depuis plus de 15 ans travaille le Venezuela, Patrick s'est arrêté sur ce qui, à la veille de l'élection du successeur de Chávez, pose toujours question. La terre, avec une réforme agraire qui n'a pas avancé, la question dite indigène, la question économique (que la rente pétrolière n'a pas aidé à traiter) avec un secteur privé toujours aussi important et un secteur public bureaucratisé. La question de la démocratie et de l'auto-organisation est évidemment un préalable à tout le reste.Une fois de plus, le pays est aujourd'hui à la croisée des chemins. Deux lignes s'affrontent au sein du PSUV : ceux qui, représentant la bolibourgeoisie, enrichie par l'intermédiaire des institutions, vont vouloir geler le mouvement ; et les militantEs qui, où qu'ils soient, veulent un approfondissement, une radicalisation dans un sens véritablement révolutionnaire. Le problème est que le PSUV n'est pas constitué comme outil au service des travailleurs et de la population, mais comme machine électorale et courroie de transmission du pouvoir chaviste. Seul espoir, que le mouvement social se mette en marche, pour lui-même.Le débat s'est ouvert avec la trentaine de participants, autour de questions sur la politique internationale du Venezuela, la situation des peuples autochtones, le rôle de l'État dans le processus révolutionnaire. Des discussions qui se sont poursuivies autour d'un apéritif annoncé comme convivial et anticapitaliste. Convivial, il le fut. Anticapitaliste, l'avenir le confirmera…Vidéo de la rencontre en ligne sur le site de notre comité : http://talence.agv.free.frNantes (44) : Alternative Libertaire et NPA unis contre les licenciements.Plus de 70 personnes étaient réunies vendredi 12 avril à Nantes pour participer au meeting contre les licenciements organisé par les militantEs du NPA et d'Alternative libertaire de Loire-Atlantique autour du thème « contre les licenciements, comment riposter, comment s'organiser, quelles alternatives ? »Depuis longtemps, la gauche, l’extrême gauche nantaise n'avaient plus proposé une telle initiative. Le meeting a donc attiré un public plutôt politisé, organisé ou non, mais également de nombreux jeunes. Les interventions de la tribune, respectivement Philippe Poutou pour le NPA, Julien Gonthier et Jean-Yves Lesage pour AL, ont laissé la place à un débat rythmé d'une heure et demie. La salle a majoritairement pointé le besoin de faire converger les luttes, de redonner confiance à notre camp social, pour imposer des reculs au patronat mais également la nécessaire rupture avec le système capitalisme. À l'issue du meeting, plusieurs contacts ont été pris.Mais au-delà de cette initiative, nous pouvons tirer un bilan encourageant du travail mené avec AL, qui nous a permis à la fois de mutualiser nos forces sur le terrain, et d'élaborer collectivement sur ce qui nous rassemble. Pour nos deux organisations, ce meeting ne solde donc pas la fin d'une séquence mais l'amorce d'un travail commun, visant à organiser plus efficacement notre camp social dans une perspective anticapitaliste. C'est dans cet objectif que nous avons annoncé au cours du meeting la tenue d'une réunion vendredi 19 avril, réunion ouverte à toutes celles et ceux qui veulent poursuivre les débats et participer à des actions concrètes. Nous discutons également de la perspective d'un cortège anticapitaliste commun pour le 1er Mai.Évreux (27) : contre le FN, parti anti-immigrés, anti-syndicats et pro-riches. Malgré un temps pluvieux, peu propice à manifester, ce rassemblement du mercredi 10 avril fut un succès, avec près de 150 personnes au Miroir d'eau à Évreux. L'appel, lancé sur l'initiative du NPA, repris par le PCF puis la LDH et l'UD CGT, a ensuite fait boule de neige, jusqu'au PS. Une mention spéciale à son secrétaire départemental, absent, mais qui s'était fendu d'un texte enflammé, peut-être pour faire un rideau de fumée devant le vote scandaleux de l'ANI par la plupart de ses députés la veille, parmi lesquels les élus locaux Loncle et Destans…Alors que le FN avait inauguré sa permanence en centre-ville un peu plus tôt, les manifestantEs sont venus démontrer par leur présence que Marine Le Pen n'est pas la bienvenue à Évreux. On notait en particulier la présence du PCF à une bonne quarantaine, un peu de Parti de gauche et de EÉLV, le NPA départemental avec une trentaine de militantEs, et aussi une petite dizaine de personnes du PS, sans oublier les nombreux hors parti.L'animation du rassemblement a été assurée par les slogans lancés au mégaphone du NPA et relayés par les manifestants, tels que « le FN tape sur les immigrés et les syndicats mais s'écrase devant les patrons », suivi de « qui a ouvert le compte de Cahuzac en Suisse ? » réponse de la foule « c'est un ami d'Marine Le Pen ! » ou encore « Assez assez d'cadeaux aux milliardaires… La famille Le Pen, c'est les ciments Lambert ». Tout aussi éloquent : « Il est où le FN quand on se bat contre l'ANI et la casse du code du travail », « Pas là ! » scandent les autres. « Il est où le FN quand les Tyco, les Glaxo, les M-real, les Sanofi, les Pétroplus, les Total, les PSA se battent contre les licenciements ? », « Pas là ! ». Et enfin pour terminer : « sortir de l'Euro, c'est pas le problème… Exproprier les banques, c'est la solution ! »Le rassemblement s'est conclu par une prise de parole aux nom des initiateurs et une déclaration de la Ligue des droits de l'homme.Metz (57) : débat contre la guerre au Mali. Les militantEs du NPA ont organisé lundi 15 avril un café-débat autour du thème « les dessous de l’intervention militaire française au Mali : pourquoi et comment s’opposer à cette guerre ? ». Cette initiative a été l’occasion de diffuser quelques centaines de tracts autour de l’exigence du retrait des troupes françaises du Mali et d’Afrique et de coller des affiches à Metz, mais également dans la vallée de la Fensch, à Sérémange-Erzange et Knutange. Ce café-débat, qui en appelle d’autres, s’inscrivait également dans le projet de développer l’activité de notre parti et d’organiser plus régulièrement des initiatives publiques.Une dizaine de personnes étaient présentes. Si le nombre de participantEs est très modeste, cette première initiative à propos du Mali sur la ville est encourageante, notamment par la richesse de la discussion. Après une introduction sur les objectifs réels de la guerre, sur les évolutions de la situation et sur nos tâches de solidarité, un échange intéressant a démarré. Beaucoup de questions et quelques pistes ont été abordées : entre autres, sur l’importance du mot d’ordre de « retrait des troupes », sur la régularisation des travailleurs maliens immigrés, sur le lien à faire avec le contexte d’attaques sociales et de coupes budgétaires en France, ou encore sur la nécessité de répondre à la thèse du « moindre mal » alors que les groupes religieux ultra-réactionnaires se nourrissent du désespoir et de la misère des populations africaines… Des perspectives d’action ont aussi été évoquées.
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