Publié le Lundi 29 avril 2013 à 23h44.

Les comités en action !

Lyon : réunion publique unitaire contre l’ANIUne centaine de personnes étaient présentes jeudi 18 avril à la bourse du travail pour une réunion unitaire sur l’ANI, à l’initiative d’un collectif dont le NPA est partie prenante, avec Solidaires, Attac, la CNT-SO, les Alternatifs, GA, GU, PG. À la suite des interventions d’Attac, de Solidaires et de la CNT-SO, le NPA était la seule organisation politique à intervenir. Après avoir rappelé l’attaque historique qu’est l’Accord national interprofessionnel contre le droit du travail et les salariéEs, nous avons mis l’accent sur la politique offensive et antisociale du gouvernement en faveur des classes dominantes. Politique qui se fait au nom du « dialogue social » et de la « sécurité de l’emploi ». Nous avons défendu le retrait immédiat du projet de loi et appelé à une mobilisation d’ampleur pour construire une opposition de gauche à ce gouvernement. Un débat a ensuite eu lieu avec la salle. Ces discussions devront se poursuivre dans des cadres unitaires, partout où cela est possible, si l’on veut rassembler largement et imposer une autre politique.Aix (13) : les fachos chassés de la fac de lettresMardi 16 avril, nous avons appris que l'Action française (royaliste) et Égalité et réconciliation (le groupe d'Alain Soral) avaient obtenu un amphi à la fac de lettres pour y faire officiellement une conférence d'histoire le lendemain. L'information a dès lors très vite circulé dans le milieu militant.Le lendemain à l'heure dite, nous étions une cinquantaine pour bloquer l’amphithéâtre où devait se dérouler la conférence. On pouvait noter la présence de la JC, du NPA, de la CNT, de non-organiséEs, et tout le gros cercle antifasciste de Marseille. L'Unef (majoritaire) est partie au dernier moment, craignant que ça ne dérape en bagarre générale…Nous sommes restéEs soudéEs et déterminéEs. Les fachos ont donc dû se disperser et aux dernières nouvelles, ils ont finalement fait leur conférence à une petite dizaine dans un parc… Pas question que les fascistes prennent pied dans les facs. Dehors !Basse-Normandie : participation au Remue-méningesLe NPA a accepté l'invitation du PG bas-normand de participer à leur Remue-méninges les 13 et 14 avril à Lisieux (Calvados). Un public de 150 à 200 personnes, composé pour l'essentiel de militants du PG ou du FdG, y était présent. Des composantes du Front de gauche (FASE, GU, GA) étaient présentes mais pas le PCF… Un stand Notre-Dame-des-Landes, deux salariés de Pétroplus, une militante du comité de Vire contre la fermeture de la maternité, et un stand où régnait une grosse activité, celui pour préparer le 5 mai.Nous avons pu échanger sur des sujets d’actualité comme l’ANI, le convoi de MOX pour le Japon, la fraude fiscale… Nous avons expliqué notre position sur le 5 mai et affirmé la nécessaire urgence de construire une opposition au gouvernement. Plusieurs débats étaient programmés, comme « le féminisme est l'avenir de l'humanité », « la gestion publique de l'eau », « les Roms »… Le plus suivi fut, avec une cinquantaine de personnes, « vive l'école de la République ». Le secrétaire départemental FSU du Calvados a introduit en nous faisant l'éloge de l'école de la République. Pour lui, après une période très douloureuse de fermeture de postes, aujourd'hui cela va plutôt « dans le bon sens »… Pas un mot sur la nécessité des luttes et leur construction. Nous lui avons répondu que c'est par les luttes qu'il faut combattre toutes ces réformes du gouvernement, que sur la loi de refondation de Peillon, il fallait voter contre, et pas s'abstenir comme l'ont fait les élus du FdG… Au débat « les étudiants face à la finance », sur les 30 minutes d'introduction, seules les 5 dernières minutes ont abordé la loi Fioraso. Pas un mot sur l'austérité dans les facs et ses conséquences pour les étudiants… Un jeune camarade du NPA y a rappelé la nécessité de discuter des perspectives de mobilisation pour la prochaine rentrée, autour du refus de l'austérité, de la loi Fioraso et de l'abrogation de la LRU.Alors, des débats, oui, mais auxquels les animateurs du PG n'ont pas voulu donner de caractère de mobilisation et d'opposition concrète au gouvernement. Le sentiment est que nous n'en sommes encore qu'au stade des « paroles, paroles, paroles… »Paris 18e : café-débat autour de la Haine de la religionJeudi 18 avril, plus de 60 personnes sont venues au 5e café-débat organisé par le comité NPA Paris 18e avec Pierre Tévanian autour de ses deux derniers livres.Une discussion animée par l'envie de comprendre ce qui se joue à gauche autour de l'islamophobie. À un participant disant que cette question n’était qu’un écran de fumée pour masquer les vraies questions, Pierre a expliqué que ce qui est bien avec toutes ces métaphores, c’est qu’elles poussent à réfléchir. Ainsi l’écran de fumée trouble effectivement la vue de ceux et celles qui en sont éloignéEs. Mais la fumée n’en intoxique pas moins celles et ceux qui en sont proches…La discussion est surtout devenue une invitation à relire Marx et d'autres auteurs (Lénine, Rosa Luxemburg…) au-delà de la question spécifique de la religion. Un camarade de la Fase a ainsi défendu qu'il fallait s'opposer à l'universalisme hérité des Lumières pour repartir du point de vue des oppriméEs en lutte. En somme, un véritable retour aux fondements de la propre démarche de Marx. Signe de cette envie, 15 livres de Pierre ont été vendus. Et pour faire le lien avec la pratique, plusieurs des participantEs ont pris des affiches annonçant le rassemblement contre l'homophobie du 21 avril pour les coller.Martel (Lot) : la mobilisation s'amplifieContre le permis dit de Brive, déposé par la société Hexagon pour exploiter du gaz de houille et autres, l'action du collectif s’accroît. D'une poignée en janvier, le collectif regroupe maintenant plusieurs dizaines de personnes de toutes catégories sociales et politiques dans tous les villages de la région de Martel. Les réunions publiques dans les villages continuent et sont suivies, selon la population, entre 30 et 70 participants dont beaucoup adhèrent au collectif. Tous les élus de la région ont reçu une lettre pour connaître leur position. Partout les maires sont présents et soutiennent la révolte. La plupart ont fait voter ou vont faire voter des décisions de leur conseil municipal interdisant les forages sur le territoire de leurs communes. Deux députés PS (l'un du Lot, l'autre de Dordogne) ont pris publiquement position contre le permis de Brive. À Martel, lors de la réunion organisée par la LDH avec Daniel Tanuro (écologie et luttes sociales) qui a regroupé une centaine de personnes, le sénateur-maire de Martel (PRG) a été interrogé. Il n'était pas content du tout, disant qu'il n'avait pas l'impression d'assister à une réunion de la LDH mais à un meeting du PG, NPA et autres, précisant qu'il attendait la réponse que lui ferait la ministre en mai.Lors de la récente venue de Hollande à Tulle, 40 membres du collectif l'attendaient à l'aéroport de Créssensac, et le Président a préféré sortir par des chemins de campagne… La presse fait état régulièrement des réunions publiques et l'hebdomadaire la Vie quercynoise (le plus important du département) a même consacré sa une et une page entière au collectif. Près de 6 000 signatures pétitionnaires ont été recueillies et un grand meeting est prévu en coordination avec les collectifs de Brive et Sarlat, ainsi qu'une grande manifestation à Brive en juin. Le collectif a décidé de tenir sur la place de Martel tous les vendredis à 19 h une réunion festive pour discuter.