Publié le Samedi 11 janvier 2014 à 07h27.

Les nôtres : Carlos, notre camarade de lutte, notre pote

Carlos Abrantes est décédé brutalement d’une crise cardiaque mercredi 1er janvier à l’âge de 46 ans. Quel choc, quelle énorme tristesse !Carlos était un collègue de boulot chez Ford Blanquefort. Militant CGT et NPA, c’était un camarade de lutte, un combattant de son camp social. C’était un des piliers de notre équipe syndicale, un des principaux animateurs de la mobilisation pour la sauvegarde de l’usine et des emplois. De 2007 à 2012, nous avions organisé avec lui les très nombreuses actions, manifestations, grèves, blocages d’usine, envahissements du stand Ford au Mondial de l’auto… Carlos s’est battu et n’a jamais rien lâché, même si comme la plupart d’entre nous, il a eu des hauts et des bas, des moments difficiles, des coups de fatigue. Mais avec lui, avec les camarades, ensemble, nous avons lutté d’une manière déterminée. Il était de ceux qui donnait la pêche, qui donnait envie de résister, de relever la tête, qui croyait au collectif, à la dignité ouvrière, à la solidarité des salariés et des petites gens. Combien de voyages a-t-on fait ensemble pour porter la parole de notre combat et soutenir la lutte des Conti, Goodyear, General Motors, Molex, Licenci’elles et bien d’autres encore ?Bouleversés par sa disparition, nous essayons de rendre comme nous le pouvons l’hommage qu’il mérite, celui qu’on doit rendre à celles et ceux qui résistent à l’exploitation et à l’injustice, qui militent pour la dignité ouvrière. Carlos avait quitté l’usine Ford il y a un an. Ras-le-bol de l’usine et des tensions avec le patron. Il nous manquait depuis son départ, et il nous manque évidemment encore plus maintenant. Carlos était un pote, un camarade, un chouette bonhomme. Quelqu’un du camp « d’en bas », comme il y en a beaucoup, et qui mérite d’être connu et reconnu. Nous continuerons la lutte pour nos emplois, avec quelque part dans nos têtes son souvenir.

Éric, Vincent, Philippe…