Publié le Dimanche 12 janvier 2014 à 07h28.

Les nôtres : Daniel Macias dit Poï

Petit-fils de réfugié espagnol, Daniel était né à Montreuil en février 54. Puis sa famille s’est installée à Fumel. Après l’apprentissage, il a travaillé sans discontinuer à l’usine métallurgique de Fumel comme tourneur ajusteur. Exclu de la CFDT, il a rejoint la CGT et la LCR au sein de la cellule d’entreprise. Daniel parlait peu mais agissait, organisait. Il a assumé de nombreuses responsabilités dans le syndicat tout en distribuant la feuille de la LCR. Pendant plus de 30 ans, il a participé à toutes les luttes, les grèves et les piquets, sans jamais réduire son engagement de classe. Il était un ami, un camarade, et chaque rencontre, même fortuite, était fraternelle et joyeuse. Daniel aimait la musique, le rock et le son cubain. Il apportait sa sono pour animer les luttes, les fêtes ouvrières, les camps de jeunes de la IV.  Libéré du travail grâce à la pré-retraite amiante, il a pu réaliser des grands voyages. Cuba, où il s’était rendu une première fois avec une délégation de métallos oppositionnels de la CGT, fut sa destination préférée. Le Che, le peuple cubain et sa bonne humeur ont fortifié sa conscience révolutionnaire durant ces dix dernières années.En décembre, il nous a quitté à 59 ans, apaisé, très proche de ses deux fils David et Julien, heureux auprès de sa compagne Évelyne et de ses enfants. Nous partageons leur peine et restons à leur côté. Le NPA 47, Philippe Poutou et plusieurs centaines d’ouvriers, lui ont rendu hommage lors d’une cérémonie émouvante. 

Le NPA 47