Mardi 15 juin, le NPA a invité la gauche anticapitaliste européenne à un meeting commun.Dans toute l’Europe, les gouvernements, de droite ou sociaux-libéraux, annoncent des plans d’austérité sans précédent. Ils voudraient également nous faire accepter l’idée qu’il n’y a pas d’autres choix que d’accepter ces contre-réformes et, partout, ils désignent des boucs émissaires pour les justifier : fonctionnaires soi-disant privilégiés, immigrés, salariés des autres pays. En Grèce, l’ampleur de la crise a provoqué des mobilisations massives de la population qui ont suscité l’espoir de toutes celles et ceux qui ne se résignent pas à payer la facture. Dans ce contexte, le NPA se devait de prendre une initiative anticapitaliste et internationaliste.
Dans la continuité d’un appel européen d’organisations de la gauche anticapitaliste que nous avons contribué à initier il y a quelques semaines1, ce meeting a permis de rassembler des représentants du Portugal, d’Espagne, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, d’Irlande et de Grèce. Thomas Sommer-Houdeville, militant qui a participé à l’organisation des flottilles pour Gaza agressées par Israël, était également présent. Que des représentants de différents pays d’Europe interviennent ensemble pour témoigner de leur opposition aux attaques sur la population et aux tentations de repli nationaliste qu’elles suscitent, ainsi que pour donner de la visibilité aux résistances, c’est en soi une réussite. Le fil conducteur des différentes interventions était en effet que les populations ne sont pas responsables de la crise et que ce n’est donc pas à elles de la payer. Mais les orateurs ont également exposé les réponses que leur organisation oppose aux gouvernements : taxer les transactions financières, nationaliser le secteur bancaire, annuler la dette, mettre un terme aux dépenses inutiles de l’État telles que les dépenses d’armement, créer des emplois verts, taxer le capital...
De même, ils n’ont pas manqué d’aborder la nécessité d’une riposte à la hauteur des attaques, les difficultés de construire des mobilisations massives face à l’inertie des directions syndicales, la nécessité d’une implication dans les structures de base pour rassembler les équipes militantes, leur volonté de favoriser une coordination plus importante des mobilisations et de construire une grève générale à l’échelle européenne.
Des appels européens ont été relayés : celui de plusieurs députés européens proposant une semaine d’actions du 21 au 26 juin et celui de la Confédération européenne des syndicats pour une journée de mobilisation le 29 septembre. Olivier Besancenot a conclu ce meeting par la proposition d’une structuration plus importante d’un pôle anticapitaliste européen, et d’une conférence de la gauche anticapitaliste en septembre ou octobre.700 personnes ont participé à ce meeting. Les absentEs auront le droit à une séance de rattrapage à l’Université d’été du NPA, alors inscrivez-vous ! Vanina Giudicelli1. À lire sur www.npa2009.org