Le 9 décembre, l’immense majorité des factrices et facteurs de Meyzieu, Jons, Jonage et Pusignan se mettait en grève afin de s’opposer à la fermeture du centre de distribution du courrier sur Meyzieu et à la réorganisation du travail annoncée.
Cette lutte fut dure : la direction avait décidé de faire de Meyzieu un laboratoire d’expérimentation tant de la destruction du service public que de la brutalité et du mépris lors d’une lutte sociale. Elle a fait appel à des directeurs d’établissement, ainsi qu’à des intérimaires pour distribuer le courrier à la place des grévistes. Et pendant un mois, elle a refusé les négociations.
Pour autant, la mobilisation n’a pas faibli. Les salariéEs se sont réunis tous les jours pour décider ensemble de la reconduite de leur grève, avec le seul appui du syndicat SUD. Un rassemblement de solidarité a réuni le lundi 5 janvier, à Meyzieu, les facteurs en grève, Olivier Besancenot et des militants syndicalistes de la Poste qui ont eux aussi mené des combats récemment.
Car la lutte de Meyzieu fait suite à d’autres bagarres (Paris 15, Aubigny, dans le 92 et le 91...). Et à son tour, cette lutte n’a pas été vaine. Elle se traduit par de réels acquis. Deux jours après le rassemblement, les facteurs reprenaient ainsi le travail à l’issue de trente jours de grève, déterminés et unis.