Publié le Lundi 24 septembre 2018 à 16h09.

Engager la campagne financière comme une campagne politique

La campagne financière du NPA est lancée, mais il reste à le faire savoir et à en faire une véritable campagne politique tournée vers l’extérieur. 

Nous n’avons pas l’habitude de réaliser ce type de campagne, car nous lions toujours les moyens financiers que nous recherchons à des objectifs militants. Il ne s’agit pas pour nous de récolter de l’argent pour lui-même, mais pour l’utiliser de façon utile.

Crise politique

Notre campagne financière est une réponse à une situation de crise politique sur le plan européen et national. La crise européenne est perceptible par les désaccords qui s’expriment entre les dirigeants des puissances dominantes en Europe, la France et l’Allemagne, et les puissances capitalistes périphériques qui tentent de conquérir de plus grandes marges de manœuvre. À nous de montrer que contester l’Union européenne peut se faire à gauche, pas par le nationalisme, mais par un programme de rupture anticapitaliste et internationaliste. À nous aussi de montrer que, face à Macron, une voie alternative est possible en prolongement des mobilisations sociales, pour un retour des mobilisations et l’affirmation d’un parti pour renverser le système.

Car, pour l’instant, les sondages sont plutôt alarmants : pour les prochaines européennes, LREM et le RN sont au coude à coude à 21,5 et 21 % des intentions de vote. La gauche, toutes tendances confondues (même le PS…), plafonne à 27,5 %, La France insoumise étant bloquée à 12,5 %. Comme on pouvait le prévoir, la défaite des mobilisations de l’an dernier, même si elle ne démoralise pas les militantEs, pèse sur les consciences.

Construire une perspective alternative

On sent autour de nous une recherche de réponses politiques à la situation. La réussite de notre dernière université d’été est un révélateur de cette situation : la FI n’apparaît plus comme une solution idéale en raison de son échec à la présidentielle, de son discours toujours plus désastreux sur les migrantEs, et de son incapacité à proposer une politique constructive dans les mobilisations du printemps dernier, où elle a été à la traine des activités unitaires.

Il y a donc un espace pour les révolutionnaires pour reconstruire une perspective alternative, claire sur les questions de migration, d’écologie, sur les licenciements, proposant une politique unitaire pour les luttes et des éléments de rupture avec la propriété privée et l’État capitaliste, une planification écosocialiste.

Notre campagne financière ne peut qu’être l’expression de cette volonté. Pour cette raison, nous allons dans les prochaines semaines contacter notre sphère sympathisante, toutes celles et tous ceux qui sont proches de nos idées, pour leur proposer de donner à notre souscription, et organiser des réunions publiques et meetings sur la rentrée sociale et l’opposition à Macron et à l’Europe forteresse.