Le PS de Nanterre se souviendra longtemps de sa réunion publique sur le thème de la sécurité. Une bonne demi-douzaine de militantEs du NPA local s’étaient positionnés pour l’arrivée du public. Nous rappelions dans un tract que, pour nous, les termes « sécurité » devaient s’étendre à la sécurité de l’emploi, à la sécurité au travail mise à mal par la loi El Khomri, à celle des immigréEs et des sans-papiers poursuivis par ce gouvernement. Nous évoquions l’insécurité due à la politique nucléaire, etc.
Nous évoquions aussi l’insécurité qui frappe celles et ceux qui luttent pour leurs droits comme les Goodyear, les licenciés de La Poste du 92 ou notre camarade Yann Le Merrer, responsable départemental SUD-PTT et candidat NPA aux élections municipales à Nanterre, fonctionnaire à La Poste révoqué de ses fonctions pour fait de grève.
Nous portions d’ailleurs sur nous de grandes affiches exigeant la réintégration de Yann, affiches que les Nanterriens connaissent bien pour les voir régulièrement un peu partout dans la ville.
Nous avions bien envisagé qu’il ne vienne pas grand monde à cette réunion. Lassitude des sympathisants PS face à un gouvernement de plus en plus ostensiblement au service du capital, crainte légitime face à un débat miné et aux glissements de la gauche locale (la mairie à majorité Front de gauche a adopté la vidéosurveillance, la police municipale n’est pas loin...). Et en effet, il n’est pas venu plus d’une vingtaine de personnes. De ce bord-là en tout cas... Car ce que nous n’avions pas prévu, c’est la visite du Front national. Une douzaine de personnes accompagnant leur leader local. Ambiance décontractée, comme si le couvert avait été mis pour eux.
Comme nous l’annoncions dans notre tract, nous nous sommes alors retirés et abstenus de participer à ce « débat ». Espérons au moins que cette expérience malheureuse éclairera certainEs sur les dangers de mener la politique de ses adversaires, en particulier sur les questions de sécurité.