Jeudi 29 juin, nous étions une trentaine rassemblés dans un bar du quartier pour discuter du fascisme d’hier et d’aujourd’hui, et en particulier de ses rapports avec la bourgeoisie. La discussion était introduite par l’historienne Mathilde Larrère, dont une chronique vidéo pour Arrêt sur images, « Les communistes allemands, responsables du nazisme. Allons donc ! », avait marqué les débats d’entre-deux-tours, et Vanina Giudicelli, camarade du NPA qui intervient sur ces questions.
La discussion fut particulièrement riche, tant sur les aspects historiques que sur l’analyse des dangers contemporains. Il fut question du FN bien sûr, mais aussi des groupuscules violents qui gravitent autour de lui. L’analyse des mouvements fascistes comme forces autonomes mais pouvant à certains moments être utilisés par le patronat est bien d’actualité, tout comme celle des régimes antidémocratiques qui, de Brüning à Macron, peuvent leur ouvrir la voie du pouvoir.
La question du combat antifasciste se pose aussi sous un nouveau jour. Si la situation n’est pas celle des années 1920-1930, nous pouvons nous en inspirer pour réinventer les moyens de mobiliser le plus grand nombre possible contre cette menace mortelle, pour empêcher les mouvements fascistes de se développer et de diffuser leur poison dans la société.