La recherche des parrainages est dans chaque élection présidentielle une tâche particulièrement ardue. Cette année, nous ne le cachons pas, c’est encore plus difficile...
Alors que s’étale toujours plus la corruption et l’arrogance des politiciens professionnels, leur monopole sur la politique resterait intact ? C’est inacceptable ! L’obligation des 500 parrainages est un véritable procédé anti-démocratique. Le changement des règles pour cette élection renforce encore la difficulté. La reconversion des promesses en parrainages va s’avérer décisive et elle sera courte : trois semaines seulement, du 23 février (la date reste incertaine, car il s’agit de la date d’envoi des formulaires aux mairies) au 17 mars. Le but est clair, empêcher les petits candidats de pouvoir se présenter.
Alors que les candidats LR et FN sont plongés jusqu’au cou dans les scandales financiers, que le financement de la candidature Macron est lui-même douteux, cela montre d’autant plus la légitimité de notre candidature. Nous sommes les seuls à présenter un ouvrier, les seuls à porter la nécessité de rompre avec les institutions, de changer de société, et de s’appuyer sur les mobilisations des travailleurEs, de la jeunesse, et les luttes écologistes, féministes, antiracistes.
Des maires dégoûtés par la politique...
La difficulté est en grande partie liée au contexte politique. Si notre candidature est plus que jamais nécessaire, les petits éluEs sont dégoûtés par le système politique tel qu’il est aujourd’hui. Sous la coupe des communautés de communes, ils ressentent une mise sous pression de la part des grands partis et les restrictions budgétaires les empêchent de mener une politique correcte dans leur commune. Le mandat Hollande a fait du mal aux petits éluEs qui bien souvent ne sont pas non plus des politiciens professionnels. L’affaire Fillon en remet une couche sur le « tous pourris » qui ne nous profite que rarement, bien que cette affaire appuie le discours que nous portons sur la nécessité de rompre avec ce système. Après des primaires interminables, le scénario continue à sembler instable et cela rend nombre de maires hésitants.
… mais ouverts à toutes les discussions
Les maires que nous rencontrons sont beaucoup moins enclins qu’en 2012 à nous donner leurs parrainages spontanément, il faut souvent les revoir plusieurs fois. Cela ne veut pas dire qu’ils sont fermés. Pour certains d’entre eux, ils sont au contraire ouverts à des discussions très politiques : sur les services publics, les collectivités territoriales, l’agriculture, etc. Car n’oublions pas que si la tâche est difficile, aller voir les maires nous permet aussi de confronter nos arguments. Il n’est pas rare que des maires pose des questions sur notre programme, même si l’argument décisif reste un argument démocratique : nous devons avoir le droit de nous présenter car nos idées représentent quelque chose dans la société. Et cet argument ne cesse de prendre du poids face à la crise politique, économique, morale du système actuel : alors oui, #2017PoutouDoitEnEtre, car notre candidature condense un profil et un programme qui répond à la situation.
La priorité militante absolue jusqu’au 17 mars
Nous devons redoubler d’efforts, et partir touTEs sur les routes, si possible plusieurs jours d’affilée. Il n’y a pas de formule magique, c’est l’augmentation du nombre de tournées qui permet d’augmenter le nombre de promesses de parrainages. Pour obtenir les 500 parrainages, nous ne pouvons compter que sur nos propres forces, garder le rythme pour les militantEs déjà largement investiEs, et entraîner non seulement tous les militantEs mais aussi nos sympathisantEs dans la nécessité de faire des tournées.
Notre candidature est en danger, nous devons donc maintenant faire de la recherche des parrainages la priorité militante absolue sur toutes les autres pour les prochaines semaines. La récolte des parrainages officiels commence le 23 février, et il nous reste 6 semaines pour convaincre… Il y a urgence !
Alain Krivine, Guillaume Vadot, Manon Labaye, Mathilde Stein, Marie-Hélène Duverger, Michèle Verdier, Mimosa Effe, Sandra Demarcq, Yvan Lemaître