Publié le Vendredi 6 mai 2016 à 09h20.

Philippe Poutou en mode manif

Comme pour beaucoup de militantEs, semaine dans la rue pour le candidat du NPA, avec la participation à la manifestation parisienne contre la loi travail le jeudi 28 avril, puis à celle du 1er Mai à Bordeaux.

Jeudi dernier, il est presque 14 heures. Philippe Poutou arrive au point fixe du NPA sur le boulevard Arago. Tout est déjà installé, les camarades parisiens ont accroché les banderoles et les drapeaux, sorti les journaux, tracts et autocollants, prêts à être distribués. La journée avait mal commencé pour Philippe. L’avion en provenance de Bordeaux avait 3 heures de retard et une interview de LCI a dû être annulée.

Derrière les forces de l’ordre en rangs serrés qui désormais « ouvrent » les manifestations parisiennes sous le gouvernement Hollande, les premiers manifestants, avec le cortège de Force ouvrière. Philippe distribue le tract, et il ne reste pas longtemps dans l’anonymat.

Certains chuchotent à l’oreille de leurs voisins. La plupart lui dise un mot sympathique, « Bon courage, Philippe », « Tiens bon », « On est content que tu sois là », « C’est bien que tu sois candidat », etc. Certains le saluent en rigolant d’un « président ». Quelques-uns viennent discuter, se faire prendre en photo avec lui. Et pendant 2 heures, les cortèges de Solidaires, de la FSU, de la CGT, etc. défilent. Et ils réservent le même accueil à Philippe, toujours aussi accessible et disponible.

C’est la queue de manif, le point fixe du NPA est démonté pour manifester. Le cortège du NPA grossit, renforcé par les camarades qui reviennent de leurs cortèges syndicaux. En chemin vers Nation, au point fixe d’Attac, un militant d’Attac donne à Philippe un billet de « 60 milliards d’euros » (imprimé par Attac pour dénoncer la fraude fiscale en France) et lui lance avec un grand sourire : « Pour financer ta campagne ! »

Du repas... au commissariat !

Trois jours plus tard, le 1er Mai à Bordeaux, 4 000 personnes en manifestation. Après celle du 28 avril, nous espérions être plus nombreux, mais sous un beau temps ensoleillé, le cortège était dynamique, du moins en fin de cortège, notamment avec la CNT et le NPA. Philippe, présent dans le cortège du NPA, a beaucoup de discussions pendant le trajet : des questions sur la suite du mouvement et sur sa capacité à retrouver de l’élan, sur la façon de développer les expériences de convergences ; des échanges aussi sur les brutalités policières et sur la répression qui s’acharne contre le mouvement ; des interrogations enfin sur l’attitude sectaire des dirigeants de la CGT dans les manifestations, sur leur « boycott » des assemblées de Nuit debout ou des assemblées générales interprofessionnelle que des militantEs essaient de mettre en place.

La journée continue avec le « traditionnel » repas du 1er Mai du NPA 33. Un peu moins fréquenté que d’habitude, c’est dommage, mais là encore les discussions étaient nombreuses. Avec pour dessert une prise de parole axée sur l’importance du mouvement social actuel qui va marquer pendant un moment la période, car il remet bien au goût du jour les idées de la contestation du système capitaliste, et pose pour nous la nécessité de l’organisation, de construire un outil politique pour les oppriméEs préparant l’affrontement avec les possédants.

Enfin, pour finir la journée, Philippe est allé... devant le commissariat de police pour participer à un rassemblement de soutien à un jeune étudiant, militant du mouvement, embarqué « sauvagement »par la police juste après la manifestation et mis en garde vue sans aucune explication (violence aggravée contre des policiers ?). Un nouveau cas de répression injustifiable.

Correspondants