Publié le Mardi 18 décembre 2018 à 16h14.

Pour que vive le combat anticapitaliste !

 

L’année 2018 s’achève sous le signe de la contestation sociale, et l’on ne peut que s’en féliciter. Personne n’avait vu venir le mouvement des Gilets jaunes, qui a pris de court aussi bien le gouvernement que le mouvement ouvrier organisé. Cette mobilisation résonne comme un coup de tonnerre dans le ciel d'une Macronie qui, si elle était loin d’être sereine, se pensait toujours intouchable et autorisée à manœuvrer son rouleau compresseur libéral, avec en perspective la destruction du système de retraites par répartition et le dynamitage des services publics. 

 

Avec les Gilets jaunes… et les autres

Si le NPA a été, comme l’ensemble des organisations de gauche, surpris par ce mouvement inédit, il a jeté ses forces dans la bataille et continue, à l’heure où certains Cassandre pronostiquent la fin d’une mobilisation qui n’a cessé de les inquiéter, de s’y investir pleinement. Soutenir et construire loyalement la mobilisation, tout en y défendant des idées et des perspectives politiques en toute indépendance : telle est l’attitude que nous essayons de conserver, animés par le refus de tout sectarisme et de tout opportunisme, en tenant de combiner le soutien à la radicalité du mouvement et la nécessité, pour faire réellement reculer Macron, d’une jonction entre Gilets jaunes et secteurs organisés du mouvement ouvrier.

En cette fin d’année, le NPA continue ainsi d’agir concrètement dans les luttes, au côté de celles et ceux qui refusent de se laisser écraser et mépriser par Macron et sa clique, et de proposer des perspectives politiques et revendicatives à l’ensemble de notre camp social. Ce que nous avons essayé de faire durant toute cette année, au sein du combat contre les grands projets inutiles (avec la belle victoire de Notre-Dame-des-Landes), dans la construction des luttes contre les violences faites aux femmes, dans les mobilisations internationalistes, antiracistes, contre les guerres impérialistes, en solidarité avec les migrantEs et pour la liberté de circulation et d’installation… Autant de luttes qui, si elles ont leurs spécificités et méritent d’être soutenues et construites en tant que telles, posent toutes, à leur façon et à leur échelle, la question d’un autre monde à construire, donnant toute leur actualité aux propositions et perspectives anticapitalistes. 

 

Combats multiples

L’année 2018 fut aussi celle de la grande mobilisation, malheureusement défaite, en défense de la SNCF, au sein de laquelle nous avons là encore tenté, tout en étant conscient des limites de notre influence, de jouer notre rôle. Dans les gares tout d’abord, où nos camarades cheminotEs ont souvent joué un rôle moteur dans la construction et l’animation de la lutte, malgré les difficultés (isolement, stratégie syndicale douteuse) et en convergence avec d’autres secteurs (notamment les étudiantEs alors mobilisés contre Parcoursup). Sur le plan politique ensuite, en affichant clairement notre solidarité avec les cheminotEs, en défendant la nécessité d’une lutte d’ensemble pour la défense des services publics, et en impulsant des cadres unitaires de soutien aux salariéEs de la SNCF, avec parfois de belles réussites. 

Les militantEs du NPA ont en outre été actifs dans nombre de luttes et/ou en soutien à celles-ci, de la défense de la maternité du Blanc à celle de la psychiatrie au Rouvray, des McDo de Marseille au CHU de Toulouse, de la grève historique des postierEs du 92 aux luttes contre les fermetures de classes, sans oublier bien sûr le combat de Philippe Poutou et de ses collègues contre la fermeture de l’usine Ford de Blanquefort. Des combats parfois moins visibles mais tout aussi nécessaires que les luttes se développant à l’échelle nationale, qui posent là encore des questions essentielles, concernant les services publics, la démocratie, le contrôle des salariéEs sur la production, les convergences entre secteurs mobilisés ou encore, last but not least, la nécessité pour les oppriméEs et les exploitéEs de se représenter eux-mêmes et elles-mêmes. 

 

Le nerf de la guerre

Notre surface est certes modeste, mais l’année 2018 a confirmé que les militantEs et les idées anticapitalistes ont un rôle essentiel à jouer dans une période où il s’agit de remettre à l’ordre du jour la perspective d’une contre-offensive globale de la jeunesse et du monde du travail contre le patronat et le pouvoir macronien à son service. Et c’est pour cette raison que nous faisons, une fois de plus, appel au soutien financier de toutes celles et tous ceux qui, sans nécessairement adhérer à l’ensemble de nos propositions, considèrent que nous jouons un rôle spécifique, et utile, pour notre camp social.

Que vous soyez sympathisantE ou intéresséE par le NPA, que vous ayez été militantE au NPA ou à la LCR par le passé, que vous soyez membre ou ancien membre d’un autre parti, que vous ayez voté pour Philippe Poutou, Olivier Besancenot ou quelqu’un d’autre, que vous ne votiez pas (plus), vous savez sûrement que notre campagne de souscription annuelle est vitale pour nos finances. Le NPA a pris part aux luttes de cette année, pour y défendre l‘internationalisme, le combat pour une autre société, la solidarité et l’unité de notre camp social. Et il continuera de l'être en 2019, tant qu'il le faudra ! Mais pour cela, il a besoin de plein de choses... y compris d’argent. Imprimer des journaux, des tracts, des affiches et des autocollants ; soutenir financièrement les grèves ; organiser l’activité quotidienne d’un parti : tout cela à un coût, et continuera d’en avoir un, a fortiori au cours d’une année électorale qui impliquera des dépenses supplémentaires. Alors n’hésitez pas : aidez le NPA, le NPA vous le rendra !

Dons (chèques, espèces, CB) sur https://souscription.npa2009.org