Dans le sillage de notre campagne présidentielle, le NPA lance une nouvelle souscription. Des urnes législatives aux manifestations de rue en passant par le fonctionnement quotidien du NPA, l’argent reste le nerf de la guerre contre le capitalisme...
De l’Élysée à l’Assemblée...
Nulle barrière bureaucratique à l’entrée des élections législatives, pas un parrainage n’est nécessaire pour se présenter dans une circonscription. Faussement libéral, ce scrutin n’est pas pour autant facile d’accès aux petites formations politiques. Il est même le plus discriminant et le plus déterminant car l’argent y joue brutalement son rôle, sélectif à l’entrée et reproductif en sortie.
Sélection à l’entrée. Si l’élection présidentielle accorde une enveloppe de 800 000 euros à tout candidat pour ses frais de campagne ainsi que le remboursement du coût de son matériel officiel (profession de foi, bulletin de vote et affiche), les élections législatives n’accorde ce privilège qu’aux candidats atteignant les 5 %. Là où nous pouvions donc mener une modeste mais réelle campagne présidentielle sans rien dépenser de nos deniers propres, une campagne législative à minima dans les 577 circonscriptions nous coûterait environ deux millions d’euros rien que pour un matériel officiel « low cost », auxquels devraient s’ajouter plusieurs centaines de milliers d’euros en frais de campagne...
Reproduction en sortie. Un budget est alloué au financement des partis au titre de leur nombre de voix aux législatives et du nombre de leurs députés. Il représentait environ 350 millions d’euros à répartir sur la législature 2012-2017. Passons les fastidieux calculs et retenez que les deux principaux partis (UMP et PS) y ont raflé presque les 2/3 de l’aide, soit 230 millions d’euros sur 5 ans. Pour rappel, le NPA n’a pas touché un seul centime d’aide publique sur la dernière législature. On voit donc comment ce scrutin régit et reproduit le système des partis, et par là une bonne part du paysage politique.
De l’Assemblée à la rue...
Ceci étant dit, soyons réalistes : le NPA ne peut pas aujourd’hui se présenter dans des centaines de circonscriptions. Cela dépasse de loin nos moyens financiers et organisationnels actuels. Il est néanmoins juste et nécessaire de se mobiliser pour que le NPA ne soit pas absent de ce scrutin. D’abord, nous devons donner la possibilité aux électeurs de Philippe Poutou de réaffirmer leur choix. De manière cohérente et simultanée, nous devons donner la possibilité aux militants de profiter des élections législatives pour approfondir le travail politique accompli pendant l’élection présidentielle et mettre en mouvement les personnes ayant pris contact avec le NPA à la faveur de la campagne de Philippe Poutou. Mettre un bulletin dans l’urne, c’est bien. Militer, c’est mieux.
Voilà pourquoi nous lançons une souscription exceptionnelle en ce printemps électoral. Grâce à vos dons, notre projet anticapitaliste pourra vivre pendant, mais surtout au-delà de cette séquence électorale. Il y aura tant à faire contre l’arriviste Macron et la Bête le Pen : plus seulement dans les urnes, mais dans la rue, nos quartiers, nos entreprises, nos lieux d’études. Et pour cela, il faut aussi de l’argent. Car la santé financière du NPA ne tient qu’à un fil depuis plusieurs années. S’il n’y a pas d’immunité ouvrière, il n’y a pas non plus, loin s’en faut, d’immunité financière pour un petit parti anticapitaliste !
Sylvain Madison
Pour verser à la souscription : https://souscription.npa…