Publié le Vendredi 15 juin 2018 à 10h44.

Succès de la fête du NPA à Montreuil

La fête du NPA sur Mai 68, à Montreuil, a été un succès avec plus de 600 entrées, un programme riche faisant le lien entre les expériences du passé et les leçons pour aujourd’hui.

L'an dernier, pour cause de campagne électorale, nous n’avions pas tenu la fête et, loin des 300 entrées de 2016, nous avons renoué avec le succès des fêtes des années précédentes. Un public varié en termes générationnel et politique, beaucoup d’anciennEs militantEs et « compagnonEs de route » à cette fête.

Une réussite

Les débats, sur le contexte international de Mai 68, la maturation qui a précédé dans la jeunesse, les événements et les leçons politiques, ont été conçus comme une sorte de séminaire, avec des camarades du NPA ou proches de ses idées, des chercheuses et chercheurs, des militantEs de l’époque ou d’aujourd’hui. 

Le meeting a été un moment de rassemblement politique à partir des mobilisations de l’année. L’intervention de Xavier Chiarelli, de La Poste, a relaté la mobilisation contre le licenciement de Gaël Quirante et les liens avec les batailles contre les réorganisations dans l’entreprise et la bataille pour la grève générale. Katia, du secteur jeune, est intervenue pour raconter comment faire le lien entre 68 et les luttes actuelles de la jeunesse. Laura Varlet, cheminote à gare du Nord, a raconté la colère des grévistes et les tentatives pour construire une grève de masse, auto-organisée et quotidienne, malgré la politique des directions syndicales. Alain Krivine a ensuite transmis la fibre militante de touTEs celles et ceux qui se sont mobilisées depuis un Mai 1968 qui a changé leur vie et qui continuent à se battre, qui ne renoncent pas. Olivier Besancenot a conclu le meeting en reliant les colères et la nécessité de s’organiser. Il a rappelé le combat des migrantEs, l’ampleur de la crise politique actuelle et la nécessité de renverser le capitalisme.

Une fête politique

La soirée s’est terminée sur une note festive et musicale grâce aux concerts de Kalune et Fanch. Même si il n’y avait pas une forte affluence à ce moment de la soirée, ils ont ravi les oreilles de touTEs. La pièce de théâtre de Fanny Gayard, Maothologie, est revenue sur la complexité de la vie des « établiEs » et le documentaire du NPA avec les militantEs de 1968, Tout changer a été montré dans sa forme définitive. 

Dans la grande salle, non loin du stand de la librairie la Brèche, deux expositions photos étaient présentées par RaDAR (Rassembler et diffuser les archives de révolutionnaires) avec l’aide de la Photothèque rouge et de Pierre Rousset. La première faisait découvrir des photos inédites et impressionnantes de Jean-Pierre Deshayes, datant de la seconde moitié du mois de mai 1968. La seconde exposition abordait le mouvement de lutte international contre la guerre au Vietnam entre 1966 et 1975, par la présentations de nombreuses photos, d’affiches et d’une série de drapeaux vietnamiens célébrant leurs nombreuses victoires militaires. 

La fête ne serait pas complète si elle ne contenait de nourriture qu’intellectuelle… Heureusement la dimension culinaire n’a pas été en reste, ce qui en a globalement fait une journée bien épicée ! 

La réussite de cette fête entre en écho avec les nombreux meetings réalisés dans une vingtaine de villes, avec Alain Krivine notamment, qui ont rassemblé près de 2 000 personnes. Tous ces événements ont montré que, 50 ans après Mai 1968, cette mobilisation de la jeunesse et cette grève générale restent des points de référence pour discuter de la stratégie et la tactique pour les mobilisations et pour la construction d’un mouvement d’ensemble du monde du travail et de la jeunesse pour faire la révolution.