Publié le Mercredi 29 septembre 2021 à 13h30.

CPN du NPA : pour que la lutte de classe s’invite dans la campagne présidentielle

Le Conseil politique national (CPN) du NPA s’est réuni samedi 25 septembre.

Au programme : une demi-journée de discussion sur la situation sociale et politique en cette rentrée de septembre ; et une demi-journée consacrée à la campagne présidentielle, avec entre autres la mise en place d’un dispositif de campagne renforcé.

Rentrée sociale et politique

Situation internationale chaotique, urgence climatique, persistance de la pandémie, mobilisations contre le pass sanitaire, luttes pour l’emploi et les conditions de travail, rentrée scolaire dans un système éducatif souffrant de blanquérite, le tout dans un climat marqué par l’omniprésence des idées réactionnaires… Les sujets de discussion n’ont pas manqué, qui ont permis de partager les expériences de mobilisation, de confronter les points de vue et les analyses – notamment sur les mobilisations contre le pass sanitaire, marquées par une extrême confusion, une importante présence de l’extrême droite et une forte hétérogénéité selon les régions, et d’élaborer quant à nos interventions et nos positionnements politiques.

La résolution majoritairement adoptée explique ainsi qu’autour des mobilisations en cours et des journées d’action déjà prévues (notamment le 5 octobre), il s’agit de « faire converger des luttes éparses, d’unifier les revendications, de contribuer à redonner confiance au monde du travail et modifier le rapport de forces politiques : changer un climat social marqué par une contestation souvent ambiguë du pass sanitaire et par la présence de l’extrême droite dans la sphère politique, médiatique et militante, vers l’affirmation de revendications collectives et progressistes pour l’ensemble des prolétaires. » Et plus loin : « Contrairement aux appareils syndicaux, nous envisageons les différentes luttes comme complémentaires, en particulier pour affirmer les intérêts communs de notre camp et changer le niveau de conscience. Plus globalement, l’enjeu est d’arriver à ce que se cristallise politiquement le ras-le-bol contre Macron, son monde, son ordre et ses amis capitalistes ».

En campagne

C’est dans ce contexte et avec ces perspectives que nous envisageons la campagne présidentielle et la candidature de notre camarade Philippe Poutou : « En s’appuyant sur les acquis des campagnes précédentes, à cette première étape de la campagne nous devons arriver à diffuser l’idée que la crise multidimensionnelle du système nécessite aujourd’hui des choix radicaux, anticapitalistes, révolutionnaires, que le temps des petits aménagements est terminé, que le réalisme si on veut répondre aux urgences sociales, écologiques, démocratiques, impose de sortir du capitalisme, et que toute cela nécessite la participation et l’organisation des masses populaires, des exploitéEs et des oppriméEs. Mais nous avons aussi des propositions à faire pour construire des luttes de masse, unitaires, afin de répondre ici et maintenant aux préoccupations qui s’expriment dans toute la société. Nous cherchons à construire les fronts les plus larges et dans ce cadre mener le débat sur les ruptures nécessaires avec le monde du capital. »

Pour ce faire, une équipe de campagne a été élue à une très large majorité du CPN, qui aura pour rôle d’animer politiquement la campagne et de l’organiser concrètement : « Notre campagne politique doit dès maintenant franchir un pas car c’est aussi la condition pour que nous puissions aller jusqu’au bout en gagnant la bataille démocratique des 500 parrainages. Cela passe par l’organisation de réunions publiques partout au plus vite, avec ou sans Philippe, avec nos porte-parole de campagne ou même les militantEs locaux. Cela nécessite aussi de multiplier les apparitions du candidat en soutien aux mobilisations, de renforcer son utilité comme porte-voix des luttes dans l’entreprise, sur le terrain de l’écologie, contre les oppressions… » Quatre porte-parole de campagne ont en outre été désignés : Olivier Besancenot (postier), Pauline Salingue (salariée à l’hôpital), Damien Scali (cheminot) et Armelle Pertus (enseignante).