Publié le Samedi 10 octobre 2020 à 09h10.

Aux origines de la pandémie du Covid-19 : crise sanitaire, crise écologique

Les pandémies ont toujours existé. Elles ne sont donc pas nées avec le capitalisme. On sait qu’elles entretiennent un lien étroit avec la dégradation de l’environnement (lien épidémies écologie, Sonia Shah1): toutes les maladies comme le Sida, le zika, la peste porcine, la grippe aviaire, le chikungunya, le SRAS-1 (syndrome respiratoire aigu sévère) en 2002 puis maintenant le SRAS-COV2 ont pour particularité de naître dans des environnements naturels détraqués, agressés, ou dans des élevages industriels.

La menace des épidémies est connue. Les progrès des sciences nous permettent d’avoir des capacités d’anticipation énormes. Les scientifiques nous ont prévenus des risques – non seulement d’une épidémie en général mais même très précisément du risque d’une épidémie du type Covid. Après l’épidémie du SRAS en 2002 qui était déjà un coronavirus, une série de scientifiques sont arrivés à ces conclusions qui ont été traduites dans des rapports officiels, notamment deux rapports à l’assemblée nationale française (2005 et 2009), qui pointaient la grande probabilité de voir se répéter une nouvelle épidémie comme celle du SRAS, provoquée par une zoonose, un virus d’origine animale qui saute la barrière des espèces et se répand au sein de l’espèce homo sapiens. L’OMS elle-même, pas plus tard qu’en 2018, dressait une liste des menaces sanitaires qui pèsent sur le globe avec une série d’agents pathogènes connus. Mais elle  avait aussi inséré une maladie X, parce que l’OMS estimait probable l’apparition d’un pathogène inconnu, capable de provoquer une épidémie aux conséquences très graves. Et l’OMS estimait probable que ce nouvel agent pathogène soit de nouveau du type coronavirus. On y est.2

Nous sommes donc dans un scénario connu, comme celui du changement climatique, pour lequel il y a plus de 50 ans que les scientifiques tirent la sonnette d’alarme en disant que si nous continuons à envoyer des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, on va déséquilibrer complètement le système climatique et que ça pourrait avoir des conséquences absolument dramatiques sur la biosphère en général.

Donc on verra dans une première partie comment les pandémies sont apparues. Un retour historique rapide sur les grandes épidémies.

Puis on verra comment la dégradation de l’environnement par les activités humaines, mais aussi par le système capitaliste, a une influence sur l’émergence, la propagation des virus et des bactéries.

Enfin, nous donnerons nos réponses, moyens pour se préparer au mieux aux épidémies.

Avant de commencer l’exposé, il paraît utile de donner quelques infos sur les pathogènes, en particulier les virus, et leur place dans les écosystèmes.

 

Les virus

Il y a en fait deux types d’écosystèmes sur la planète :

- les unités paysagères qui associent un environnement physico-chimique (dénommé biotope) et une communauté vivante, caractéristique du biotope, c’est ce qu’on appelle la biocénose.3

- les individus de chaque espèce qui y vivent. Chaque individu humain abrite en lui une biocénose qui lui est propre. Nous hébergeons en nous

plus de bactéries ou virus que de nos propres cellules constitutives.

Les virus ont évolué pour se disperser et trouver des hôtes. Le génome de l’hôte a évolué pour en freiner l’expansion. C’est la coévolution, constitutive du vivant.4 Si ces micro-organismes existent au sein de chaque individu de chaque espèce, c’est que la sélection naturelle ne les a pas éliminés et donc qu’ils ont trouvé leur place.

Si un pathogène élimine trop de ses hôtes ou trop vite, il va vite disparaître car pour exister il a non seulement besoin d’exister dans l’individu mais aussi de passer dans d’autres individus, faute de quoi la mort du premier individu infecté constituerait sa fin.

En arrivant dans le premier individu (par mutation par exemple) le virus s’insère dans le génome (ensemble des gênes et des chromosomes d’un individu) de l’hôte dont il va être dépendant pour assurer sa reproduction et va créer un bouleversement (son caractère pathogène), la « victime » va se défendre et au bout d’un moment (quelques centaines de milliers ou millions d’années) les deux ont « intérêt » à trouver un modus vivendi, un équilibre (instable certes) qui garantira la survie des deux.

Le virus apporte trois avantages majeurs à l’hôte :

  • Comme il modifie le génome, il apporte une variabilité génétique à l’hôte qui lui assure des capacités hors normes de survie face à des changements brutaux dans les écosystèmes.
  • Le virus participe à la défense immunitaire de l’hôte. C’est toujours dans le système immunitaire que l’on trouve le maximum de variabilité génétique chez un être vivant.
  • Il participe aussi aux codages génétiques des protéines, indispensables à la vie de l’hôte.

De longues coévolutions conduisent à ce que certaines espèces soient des « réservoirs » à virus. Ceux-ci ne sont plus (ou à la marge) pathogènes pour l’hôte, mais vivent avec lui en permanence. On suppose que lors de la 5ème grande crise d’extinction (il y a 66 millions d’années), des virus ont littéralement « trouvé refuge » chez de nouveaux arrivants, comme les chauves-souris5.

C’est certainement pour cette raison que chauves-souris et oiseaux sont souvent impliqués dans les dernières maladies virales émergentes (SRAS, Ebola, Nipah, etc…).

Cette place importante des pathogènes dans le vivant a été bien mise en évidence, dans un texte qui circule sur le net appelé : « Appel du covid-19 aux terrestres bipèdes »6. C’est ce qui justifie aussi le positionnement de la philosophe Claire Marin7 qui remet en cause l’expression présidentielle (discours d’Emmanuel Macron) de situation de guerre et écrit fort justement : « A mon sens, il ne s’agit pas d’une guerre, parce qu’il n’y a pas d’ennemi. Il n’y a pas d’ennemi quand il n’y a ni intelligence humaine, ni intention de nuire. Il s’agit d’un phénomène biologique qui nous menace et nous met à l’épreuve, mais ce n’est pas une guerre. Penser les maladies sur le modèle de la guerre, c’est se méprendre sur l’essence du vivant. Je ne suis pas sûre que cela aide ni à se représenter la maladie, ni à en comprendre le fonctionnement ».

Les pathogènes sont normalement parmi nous et en nous, que nous devons nous y adapter et agir pour éviter de leur offrir les meilleures conditions pour être dangereux, donc, comme le dit fort bien le philosophe Baptiste Morizot : « Il faut transformer en profondeur notre compréhension philosophique du vecteur évolutif, grâce à l’écologie scientifique pour passer de l’idée du plus apte pensée en termes de performance, à l’idée de survie du mieux relaté. Qui a la meilleure « fitness »? Voilà pourquoi, l’important n’est pas de mener une guerre au virus (c’est ne rien comprendre à l’organisation du vivant), l’important est d’avoir le rapport le plus harmonieux à la pérennité de ses proies, la meilleure entente avec ses rivaux, le rapport le plus généreux avec ses mutualistes, d’être le moins toxique avec ses parasites, le moins destructeur pour ses hôtes, le plus respectueux envers ses facilitateurs.8

 

Les pandémies ont toujours existé

Dès l’instant où les humains ont pratiqué l’élevage, domestiqué des animaux pour se nourrir, le contact avec les virus, bactéries, les parasites s’est établi. On peut remonter ainsi au néolithique. Les déplacements ont aussi joué un rôle important dans la propagation des virus ainsi que la modification des milieux naturels dus à l’augmentation démographique (défrichage, déboisage…).

L’historien Patrice Bourdelais a montré comment les virus et les bactéries ont suivi les voies commerciales, les voies de la guerre et les voies de la colonisation (Britanniques au Bengale, Belges au Congo, Espagnols et Portugais en Amérique, Français en Afrique...).

Des exemples. La peste d’Athènes. Première épidémie bien documentée s’est produite au 5esiècle avant notre ère, de 430 à 426, pendant les guerres du Péloponnèse qui ont opposé Athènes à Sparte. Grâce à l’historien Thucydide on sait qu’elle s’est propagée par vagues à Athènes (d’où le nom peste d’Athènes), qu’elle a fait plusieurs dizaines de milliers de morts. Selon Anne Marie Moulin, médecin et historienne, elle est venue d’Ethiopie, la bactérie a transité par l’Egypte avant d’arriver à Athènes.

Les fièvres jaunes ont suivi les routes ouvertes par les conquêtes coloniales des conquistadors en Amérique. Parti d’Afrique de l’ouest, (virus transmis par un moustique aux singes, il semble qu’une coévolution virus-moustique-singe ait permis aux singes de résister) la maladie a été importée par les conquistadors en Amérique (1492 Christophe Colomb), puis par le trafic des esclaves déportés en Haïti et aux Caraïbes. 95% de la population amérindienne a été touchée, 12 millions de personnes. Les transferts de population dus à la traite des humains ont favorisé la propagation de la maladie.

Les Incas n’ont pas résisté aux germes de la variole, entre autres maladies, importés par les conquistadors. 

La grippe espagnole, plus meurtrière que la 1ère guerre mondiale, entre 50 et 100 millions de morts (l’écart est énorme, il prend en compte le fait que des pays ont moins bien comptabilisés les morts), entre 1918 et 1919. Cette grippe meurtrière tire son nom du fait que l’Espagne pays neutre en 14-18 contrôlait peu l’information contrairement aux pays en guerre qui ne voulaient pas démoraliser les troupes avec l’annonce d’une épidémie. D’après la journaliste et essayiste Laura Spinney, l’arrivée du virus est due au débarquement de soldats américains (une base militaire du Kansas). L’hypothèse d’une arrivée de Chine est aussi évoquée. Toujours est-il que les saisonniers espagnols venus en grand nombre à l’été 1918 pour remplacer les travailleurs morts pendant la guerre ont été touchés par le virus, comme d’autres. Mais plus facile de les mettre en cause plutôt que les soldats américains venus en sauveurs. D’après Laura Spinney, la grippe espagnole fut occultée par la guerre de 14-18, mais elle a eu d’importantes conséquences sociales et les bouleversements des années 20 sont aussi provoqués par la pandémie : pas de sécu, enfants abandonnés, orphelins qui tombent dans la criminalité, la prostitution. Elle décrit un remède social efficace à la grippe espagnol : la fin du travail forcé, la fin des guerres, fin de l’exploitation coloniale.

Les épidémies sont liées donc aux déplacements des humains. Depuis quelque temps on assiste à une accélération du nombre d’épidémies.

 

Environnement dégradé et le capitalisme

Quand on étudie les pandémies, on retrouve toujours les mêmes caractéristiques causées et aggravées par le système capitaliste. Comment le système capitaliste a-t-il favorisé les zoonoses (passage d’un pathogène d’un animal à un humain) ? et modifié voire rompu la pathocénose, concept élaboré par Mirko Grmek (l'état d'équilibre des maladies à un moment donné de l'histoire et dans une société donnée).

 

- le réchauffement climatique, qui joue probablement un rôle mineur, mais participe au processus dans la mesure où il peut favoriser l’installation de nouvelles espèces et donc aussi de ses parasites, de manière très rapide dans un écosystème. Le réchauffement climatique déstabilise de manière brutale les écosystèmes, participant ainsi à la baisse de la biodiversité. Sans compter que la fonte du permafrost va fort probablement libérer des bactéries ou des virus anciens qui vont se répandre. C’est pourquoi il faut absolument respecter l’objectif fixé à Paris de 1,5°C de réchauffement maximum, donc socialiser l’énergie et la finance.

 

- la baisse de biodiversité. Une des leçons de l’écologie des maladies infectieuses est que la réduction du nombre d’espèces favorise l’apparition de nouveaux pathogènes. Frédéric Keck (anthropologue)

Serge Morand montre comment la chute de biodiversité accélère les zoonoses, et augmente les risques d’épidémies.

La chute de biodiversité altère les écosystèmes et les coévolutions ancestrales. En cause :

- moins de biodiversité c’est moins d’hôtes compétents pour accueillir le virus, et donc empêcher l’effet de dilution de la transmission (serge Morand écologue et biologiste de l’évolution.

- perte de biodiversité est aussi associée à plus d’interactions entre les humains, leurs animaux domestiques et la faune sauvage.

- la diminution ou disparition des régulateurs de pathogènes, (microbiote altéré)

 

 - l’uniformisation des paysages. (plus facile pour une espèce contaminée de contaminer les autres, aucune autre espèce pour faire barrière) par exemple les immenses plantations de palmiers à huile qui offrent un refuge aux chauves souris chassées de leur habitat par la déforestation. Leurs déjections se répandent dans les élevages de porcs industriels. Un mélange d’essences d’arbres offre une barrière aux maladies.

- les modifications brutales d’habitats qui font que certaines espèces deviennent dominantes tandis que d’autres sont réduites aux marges,

- l’altération de la richesse spécifique (10 espèces au lieu de 100 dans un écosystème), ce qui favorise la circulation des pathogènes.

- la destruction brutale d’écosystèmes (par exemple la déforestation) conduisant des espèces réservoirs de virus à se retrouver en contact direct et nouveau avec des populations humaines concentrées. Et là plusieurs exemples des derniers virus : sida, sras, nipah (Malaisie) ébola. A chaque fois on retrouve la déforestation qui a chassé les porteurs de virus, les a obligés à trouver d’autres niches, les a rapprochés des humains. A ce sujet, il faut bien sûr noter que les populations anciennes (d’avant le néolithique)  et les populations dites « autochtones » vivant au contact et par la faune sauvage ne sont pas ou n’étaient pas sensibles à ces pathogènes car elles mêmes fortement soumises à la sélection naturelle, peu ou pas concentrées, ayant longuement coévolué avec leurs espèces proies et donc leurs pathogènes, donc très protégées.

 

- L’agriculture mondialisée et l’organisation capitaliste du commerce international conduisent non seulement à des cultures intensives et uniformes mais aussi hors de leur aire écologique grâce à des procédés artificiels (amendements, produits chimiques) qui non seulement détruisent les écosystèmes locaux, mais bouleversent les coévolutions ancestrales, ce qui favorise les pathogènes.

 Dans le secteur de l’élevage, la disparition des espèces domestiques locales au bénéfice d’un tout petit nombre d’espèces conduit à une standardisation génétique favorisant les pathogènes.

Exemple le sida.

- l’élevage intensif dans de mauvaises conditions d’hygiène, créant des « ponts » génétiques vers Homo sapiens. Par exemple, les virus de la grippe aviaire, hébergés par le gibier d’eau, font des ravages dans les fermes remplies de poulets en captivité, où ils mutent et deviennent plus virulents

 

- la concentration de populations humaines, dans de mauvaises conditions de vie et d’hygiène (9) dans ces zones de « ponts ». Particulièrement vrai les pays d’Asie du sud-est.

- l’augmentation exponentielle de la mondialisation des échanges humains et commerciaux, plus loin, plus vite, plus grand. Pour la grippe aviaire, il est révélateur de constater que le virus a emprunté les voies commerciales (d’est en ouest) et non les routes des migrations des oiseaux porteurs naturels du virus.

 

- le cadre global de l’augmentation  de la population humaine (on est passé de quelques centaines de milliers d’individus à 7 milliards).

Comme on le voit, c’est bien la façon dont l’espèce humaine habite son environnement qui est en cause et cela nous donne du coup aussi les clés pour agir. Non pour supprimer les maladies et les pathogènes, mais pour en réduire de manière importante les impacts.

 

Les maladies infectieuses émergentes (elles sont des maladies nouvelles ou anciennes qui réapparaissent, elles se propagent vite et dans plusieurs endroits en même temps) sont une nouvelle étape dans l’histoire de la santé. On date généralement l’alerte sur ces maladies infectieuses depuis l’apparition du virus Ebola au Zaïre en 1976. Ca marque aussi la fin d’une illusion dans la vaccination qui allait éradiquer les maladies. Même si les progrès scientifiques ont contribué à améliorer la santé publique. Une des leçons de l’écologie des maladies infectieuses est que la réduction du nombre d’espèces favorise l’apparition de nouveaux pathogènes. Frédéric Keck (anthropologue)

Serge Morand montre comment la chute de biodiversité accélère les zoonoses, et augmente les risques d’épidémies.

L’état d’équilibre entre les maladies à un moment donné, sur un territoire donné (pathocénose) est perturbé et cela donne les épidémies. Le capitalisme favorise, provoque les perturbations 

 

Que faire ? Nos propositions écosocialistes

D’abord il serait contre-productif et faux, sans parler de l’aspect immoral d’incriminer la démographie humaine et d’en déduire en suivant des logiques néo-malthusiennes que les pandémies « font le ménage ».

Il n’est pas étonnant que ce soit dans les pays où est né le libéralisme économique que l’on développe l’idée de l’immunité collective, qui permettrait d’arrêter une pandémie…au prix de la perte des « faibles ».

 

Contre-productif car c’est justement le développement des instincts sociaux et la capacité d’aide et de soutien aux plus « faibles » qui est à l’origine du succès évolutif d’Homo sapiens.

Faux car il n’y a pas d’augmentation exponentielle de la population humaine. Tous les démographes sont formels, nous sommes en haut de la courbe, et les prévisions sont plutôt une augmentation vers 9 milliards d’individus, puis une décroissance.

Donc il faut agir sur les autres causes, pour ne pas se retrouver encore la prochaine fois à sauver les meubles en catastrophe en mettant en place des mesures de « confinement » des populations, destructrices des liens sociaux et favorisant la misère de populations entières.

 

Les causes sont justement celles sur lesquelles on peut agir !

 

- limiter au maximum les risques par un système économique non destructeur pour les écosystèmes, en laissant de la place à des milieux naturels moins ou non anthropisés (en particulier en protégeant les forêts tropicales et équatoriales).

- mettre fin aux élevages et à l’agriculture intensifs. L’alternative est un système agricole plus diversifié et complexe constitué d’une mosaïque de polycultures et élevages locaux.

- diminuer de manière drastique les « échanges » inutiles en termes d’intérêt collectif (la mondialisation).

- décarboner l’économie pour stopper le réchauffement climatique.

- revoir profondément les modalités du tourisme en particulier du tourisme de masse  et des déplacements

- investir massivement dans un système de santé  communautaire et des hôpitaux publics : embauche massive de personnel, réouverture de lits, achat de matériel (en particulier  de réanimation), formation du personnel, gestion démocratique des hôpitaux publics  en donnant du pouvoir  au personnel.

- mettre l’industrie du médicament,  les capacités locales de production, les capacités de recherche scientifique  sous contrôle public.

 

Il faut aussi :

 

- Développer des outils de gestion démocratique d’une crise sanitaire.

Ces outils restent à inventer : collectivement …et démocratiquement !

On pourrait imaginer, dans une pandémie avec un nouvel agent, un  conseil scientifiquetravaillant en collaboration avec un conseil citoyen (composition ,modalités de désignation de ces 2 conseils  à inventer, responsabilités à préciser, il faudrait  aussi inventer les modalités du contrôle de telles structures) avec des porte parole informant quotidiennement et honnêtement  le public , via des médias non commerciaux,  de l’évolution des connaissances, (ce qui est connu ….et ce qui reste encore inconnu) , et expliquant le pourquoi des mesures sanitaires proposées voire organisant des débats  (de vrais débats !) télévisés. Il s’agirait donc de faire appel à l’intelligence, à la solidarité, à la responsabilité et de cesser de recourir  à la peur, à l’infantilisation et aux méthodes policières pour faire respecter les mesures sanitaires. Ce pourrait être un moyen de restaurer la confiance dans les élus, les scientifiques, les journalistes, préalable  indispensable au respect de ces  mesures et sans doute aussi un moyen  d’éviter les polémiques insupportables  auxquelles nous avons assisté et assistons encore   (….action de la chloroquine et de l’hydroxy chloroquine…. question des masques de nouveau)

 

En conclusion

 

Le système capitaliste on l’a vu provoque, aggrave les causes  des pandémies qui sont au cœur de ce mode de rapport avec notre environnement.  Il faut en changer. Aucune solution viable sans sortie du capitalisme. Nous avons besoin d’une société écosocialiste.

Produire moins, transporter moins, partager plus. Prendre soin de nous et de la terre.

  • 1. Sonia Shah. Contre les pandémies, l’écologie. Le Monde Diplomatique. Mars 2020.
  • 2. François Ramade. Dictionnaire encyclopédique des sciences et de l’environnement. Dunod. 2002
  • 3. 4) Carl Zimmer. Introduction à l’évolution, chap 7 p 142, chap 11 p 264 et chap 13 p 302. De Boeck. 2011
  • 4. 5) Gérard Larcher. Chauves-souris et virus ou comment vivre ensemble. Espèces N°15. 2015
  • 5. 5) Gérard Larcher. Chauves-souris et virus ou comment vivre ensemble. Espèces N°15. 2015
  • 6. 6) Appel du covid-19 aux bipèdes terrestres. Revue « Terrestres », paru initialement dans la revue « Lundi matin ».
  • 7. 7) Claire Marin. Penser les maladies sur le modèle de la guerre, c’est se méprendre sur l’essence du vivant. Le Monde. 25 mars 2020
  • 8. Baptiste Morizot, Les diplomates, Wildproject. 2016