Dans son livre les Lois naturelles de l’enfant, Céline Alvarez redécouvre que rendre les enfants actifs dans l’apprentissage de leurs savoirs permet une meilleure appropriation des connaissances. Il n’est jamais trop tard pour redécouvrir la pédagogie Montessori (qui a tout de même 110 ans), renforcée par les études récentes en neurosciences.
Cependant, Céline Alvarez a pu faire son expérience car elle était largement financée (par le privé et par l’Éducation nationale), au-delà des financements des autres classes (y compris les autres classes de l’école où elle travaillait...). Au contraire de sa démarche, nous exigeons ces moyens pour toutes les classes. De plus, son expérience est totalement isolée (dans sa classe, dans son école). Là encore, notre conception de la pédagogie est avant tout une entraide entre les jeunes, mais aussi entre les enseignantEs. Enfin, la pédagogie est un outil sur le long cours. Prétendre avoir fait le tour de la question en trois ans est, au mieux, une mystification.
La pédagogie n’est jamais déconnectée des conditions sociales de son fonctionnement. Ce n’est pas un « zoo » expérimental, mais l’exact contraire. Nous sommes pour des pédagogies émancipatrices, car nous sommes pour la transformation révolutionnaire de la société. C’est pourquoi le livre de Céline Alvarez apparaît comme la figure de proue de la réaction dans l’éducation, tant par le côté naturel et neurologique de l’éducation qu’elle met en avant que par l’individualisme de sa démarche.