Dans une semaine, à l’heure où nous écrivons ce dossier, les écoles élémentaires et maternelles devront rouvrir leurs portes, alors que le second degré restera en distanciel pour une semaine avant de reprendre selon le calendrier prévu par le gouvernement.
Une reprise sans aucune garantie
Malgré les dénégations du ministre de l’Éducation nationale qui refusait d’écouter les acteurEs de terrain qui expliquaient touTEs que le virus circulait dans les écoles, et la situation dramatique dans laquelle nous nous sommes trouvéEs, aujourd’hui le constat est clair : la fermeture temporaire des écoles a ralenti la progression de l’épidémie. Le problème c’est que les indicateurs sont toujours dans le rouge : aucune vaccination ne se fera dans un court terme. La réclamer pour les enseignantEs et les personnels de l’éducation est important, mais on se rend bien compte qu’en ne vaccinant pas l’ensemble des travailleuses et des travailleurs des secteurs prioritaires (commerce, santé...), le virus continuera de circuler largement dans les écoles, et donc dans l’ensemble de la société.
La deuxième problématique est la gestion au coup par coup du gouvernement : une gestion catastrophique. Une semaine avant la reprise du premier degré et deux semaines avant le second degré, nous ne connaissons strictement aucune mesure de reprise spécifique pour faire face à la circulation du virus. Les demandes spécifiques faites dans les établissements après les droits de retrait effectués et déboutés par les rectorats sont elles aussi en majorité refusées, voire laissées sans réponse. A minima, on pourrait penser que des mesures supplémentaires pourraient être prises (embauche d’agents d’entretien, mise en place de désinfection pendant la période de fermeture) en particulier autour de la réorganisation des cours en demi-jauges. Emmanuel Macron avait effectivement laissé cette hypothèse mais sans que l’on sache si elle pourrait être effective. Encore une fois, on nous met devant le fait accompli, devant nous adapter au jour le jour comme nous le faisons depuis plus d’un an maintenant.
Enfin, cette fermeture faite en express et sans aucune mesure sur le long terme risque de n’avoir un effet que très temporaire. C’est pourquoi les positions des syndicats sur cette reprise sont largement insuffisantes : il faut refuser la reprise des cours sans garantie à minima des demi-jauges, des embauches et la création massive de postes sur les prochaines années ainsi que la titularisation de l’ensemble des personnels précaires. Pour cela, nous ne pourrons compter que sur nos propres forces. Il faut appeler à des assemblées générales ou poser des heures d’info syndicale dès le lundi de la rentrée.