Fin mai dernier, un texte signé par des dizaines d’intellectuelEs de gauche lancé notamment par le sociologue vénézuélien Edgardo Lander et intitulé « Appel international urgent pour stopper la montée de la violence au Venezuela » a exprimé une « profonde préoccupation face à la situation incontrôlée de violence politique et sociale au Venezuela »...
Il considère qu’il existe d’un côté « un gouvernement de plus en plus délégitimé, prenant un fort caractère autoritaire » et, de l’autre, « des secteurs extrémistes dans l’opposition (très large et hétérogène) qui recherchent (…) une issue violente ». Souhaitant « chercher de nouvelles voies pour le dialogue politique et social », l’appel propose « la formation urgente d’un Comité international pour la paix au Venezuela ».
En réponse, le « Réseau des intellectuels, artistes et mouvements sociaux en défense de l’humanité » très proche des « gouvernements progressistes » d’Amérique latine a fait une réponse intitulée « Qui accusera les accusateurs ? » dénonçant publiquement ces intellectuels : les auteurEs y considèrent que le Venezuela est victime d’une « guerre de quatrième génération » menée par les États-Unis. Selon eux, « ignorer [cette] dimension conduit à développer des analyses superficielles » et à une « fétichisation notable de la démocratie dans ses formats libéraux ».
Pour le NPA, le droit à la critique de toutes les formes d’autoritarisme est un droit essentiel, quels que soient les gouvernements en place. D’autre part, selon nous, le débat réel est comment affronter effectivement au mieux les manœuvres impérialistes et néolibérales, la violence paramilitaire, tout en luttant dans une perspective écosocialiste contre la bureaucratie « maduriste », les « bolibourgeois » qui accumulent des millions, en dénonçant clairement le paiement de la dette externe au détriment de l’économie locale par le gouvernement et des projets mega-extractivistes destructeurs comme l’Arc minier (voir ci-dessus).