Juan Guaido, président auto-proclamé du Venezuela et trafiquant notoire, a été reçu, en visioconférence par la commission des affaires étrangères du Sénat, qui le reconnait comme “président de transition”…
Dans sa lutte contre les régimes qui ne soutiennent pas l’Occident, le gouvernement Français et la droite ont le mérite de la clarté : soutien à tous ceux qui peuvent déstabiliser les pays qui ne se soumettent pas à l’Empire. C’est réalisé, vente d’armes à l’appui, avec les dictatures de l’Arabie Saoudite ou d’Égypte, et tout ce que la planète connait comme pouvoirs réactionnaires.
En Amérique latine, cela s’exprime par le soutien au coup d’état contre Evo Morales en Bolivie fomenté par l’OEA (Organisation des États Américains) et les USA contre de prétendues fraudes électorales. Malgré les preuves apportées par des instituts et universitaires étasuniens spécialisés dans les études électorales comme quoi ces allégations étaient totalement dénuées de fondement, le gouvernement français n’a jamais changé de position.
Le gouvernement français a aussi soutenu la destitution de Dilma Rousseff au Brésil, orchestrée par la bande de corrompus qui gravitait dans les sphères du pouvoir.
Bien sûr, les médias français ne sont pas en reste, aboyant aux premiers signes donnés par le pouvoir politique.
Guaido, un trafiquant au Sénat
Dans le cas du Venezuela, depuis l’auto-proclamation de Juan Guaido comme président de la république (il s’est auto-désigné lors d’un meeting de l’opposition à Caracas en janvier 2019 !), le gouvernement français et la droite soutiennent ce personnage. C’est la raison de la réception de Guaido organisée par le Sénat le 2 décembre 2020.
Pourtant Guaido est loin de représenter le parangon du démocrate. Lui et son clan trainent de nombreuses casseroles comme le détournement de fonds de l’aide humanitaire destinée aux vénézuéliens, ou ses liens, photographies à l’appui, avec un réseau de narcotrafiquants, par ailleurs paramilitaires colombiens.
Il est aussi coorganisateur du fiasco du débarquement de mercenaires liés à SilverCorp, le 3 mai 2020 à Macuto (petite ville au nord de Caracas) dans le but de renverser le président Maduro.
Ce seront les médias étasuniens et latino-américains qui enquêteront et trouveront les liens entre le clan Guaido et cet ensemble d’organisations de mercenaires ou de narcos.
La France et les États-Unis complices
Bien sûr, tout cela n’empêche pas le président du Sénat, Gérard Larcher, de continuer à soutenir Guaido et de l’inviter à s’exprimer. Cela permet de constater qu’il n’y a aucune volonté de la part de l’État français de régler de manière pacifique l’épineux problème du Venezuela.
Au contraire, alors que le 6 décembre se déroulent des élections législatives au Venezuela, la France a mené une « mission » dans le cadre de l’UE pour convaincre l’opposition de soutenir Guaido et de boycotter le scrutin. Dans la foulée, en septembre 2020, le département du Trésor US, suivi du département d’État par la voix de Mike Pompeo, prenaient des sanctions contre les candidats de la droite qui s’engageaient à participer aux élections.
Tout ceci montre que le gouvernement français et la droite continuent de mener des campagnes de déstabilisation contre le Venezuela, s’alliant aux sanctions et au blocus imposés par les USA qui frappent la population vénézuélienne.