Publié le Mercredi 11 mars 2020 à 12h16.

Flicage, logement, féminisme, démocratie, écologie : pour des mesures d’urgence

Nous avons que les élections ne changent pas la vie, et que les vrais changements sociaux ne pourront être apportés que par des mobilisations de masse. Ce qui ne nous empêche pas de défendre, ici et maintenant, un certain nombre de mesures d’urgence, portées par les différentes listes menées ou soutenues par le NPA. Florilège non exhaustif…

Contre les politiques sécuritaires (Toulouse anticapitaliste)

– En finir avec l’escalade policière sans fin et l’armement de la police municipale

Nous défendons le désarmement de la police dans les quartiers populaires et dans nos manifestations tout comme la dissolution de la BAC (Brigade anti-criminalité). À Toulouse, il faut désarmer la police municipale. Le nombre croissant d’armes, dont des armes de guerre, loin de pacifier la société généralise la violence et encourage les bavures policières. Des pays comme le Royaume-Uni n’ont pas plus de problèmes que nous alors que la police qui est au contact de la population n’est pas armée.

– En finir avec les contrôles au faciès et le racisme institutionnel

Formation systématique des personnels municipaux sur ces thématiques.

Mise en place d’un service d’accueil municipal pour l’aide aux victimes (assistance juridique, psychologues…).

– En finir avec la vidéosurveillance

La vidéosurveillance a partout fait la preuve de son impuissance : elle n’aide quasiment jamais à la résolution des cas d’agression ou de « délinquance », sans commune mesure avec ses coûts exorbitants. Plutôt que d’empêcher les agressions, les caméras les déplacent. Elles jouent par contre un rôle central dans les politiques de contrôle de la population.

Inefficace, couteux pour la collectivité et dangereux pour les libertés publiques, nous défendons le démantèlement du réseau de caméras de vidéosurveillance.

 

Plafonnement des loyers et réquisition des logements vides (Ivry anticapitaliste et révolutionnaire)

À Ivry Port, d’immenses terrains de la ZAC sont réservés à des bureaux qui ne trouvent pas preneur. La mairie va payer des fortunes en pénalités bancaires. Ceux qui ont participé aux majorités municipales précédentes peuvent bien promettre un «renouveau de la ville» sur les quais, plein d’espaces verts et de trottoirs lisses. La vérité, c’est qu’au prix du mètre carré et des loyers, les habitantEs actuels n’en profiteront pas. Pour être cohérent avec les promesses de « mixité sociale », il faudrait au contraire utiliser les terrains vacants pour du logement social et les services qui vont avec, privilégier la réhabilitation de ce qui peut l’être et stopper les démolitions écologiquement désastreuses. Pour ne pas continuer à subir les mêmes augmentations qu’à Paris, il faut bloquer les loyers et réquisitionner les 15 % de logements vides qui ne servent qu’à la spéculation.

 

Contre les violences sexistes et sexuelles (Poitiers anticapitaliste)

Notre liste se situe clairement dans le combat pour l’émancipation des femmes. Trop d’entre elles sont victimes de violences et discriminations liées au genre. De beaux discours ne suffisent pas face à la société patriarcale. Aucun moyen n’est donné afin de répondre à l’urgence. En 2019, 149 femmes sont mortes sous les coups de leurs conjoints ou ex-conjoints. 

À Poitiers, selon l’étude de J. Dagorn et A. Alessandrin, 71 % des femmes interrogées ont subi du sexisme au cours de l’année écoulée dans les transports en commun et les espaces publics. 

– Ouvrir un centre d’accueil pour les femmes victimes de violences et un numéro vert 24/24h et 7/7j ;

– Défendre et développer les centres IVG ;

– Améliorer l’éclairage public, systématiser l’arrêt à la demande pour les bus et développer des lieux d’accueil non mixtes en fonction des besoins ; 

– Créer un poste d’adjointe au maire dédié à l’émancipation des femmes et unE adjointE dédié aux droits des LGBTQI+.

 

Urgence démocratique (Bordeaux en luttes)

C’est la question du pouvoir qui ne doit pas rester dans les mains de la poignée de dirigeants actuels qui ne défendent pas les intérêts du monde du travail et des classes populaires. Nous portons l’idée d’une démocratie directe, d’un pouvoir par et pour les habitantEs des quartiers, des dominéEs qui se libèrent de cette domination, qui débattent des choix à faire et qui décident de la politique de la ville, des priorités, de là où vont les moyens humains et matériels. 

– Des éluEs sous le contrôle de la population 

Malgré les réticences bourgeoises, nous mettrons tout en œuvre pour que les éluEs du Conseil municipal soient révocables en cours de mandat. Nous limiterons les indemnités pour éviter tout enrichissement personnel. 

– Pour l’autogestion des quartiers

Nous créerons des Conseils de quartiers, composés d’habitantEs, qui seront décisionnaires sur les projets impactant leur quartier. Ils seront dotés d’un budget afin d’éviter le centralisme décisionnaire actuel. 

– Une démocratie directe

Nous instaurerons la possibilité d’un référendum à l’initiative de la population sur l’ensemble de la ville pour mettre en place une mesure ou s’y opposer (Référendum d’initiative communale – RIC).

 

Écologie (Poitiers anticapitaliste) 

La crise écologique est telle qu’il y a urgence à faire des choix politiques forts qui mêlent émancipation sociale et défense de l’environnement. Il faut faire payer les plus gros pollueurs : les riches et les capitalistes qui, à travers le monde, nous mènent à la catastrophe. 

– Bus gratuits et augmentation de la fréquence ; amélioration du réseau en consultant la population ; 

– Cantines gratuites, 100 % bio et produits locaux ;

– Suppression de la publicité et de la pollution visuelle ;

– Développement de pistes cyclables sécurisées ; 

– Retour en régie publique de la collecte des déchets.