Face à la poussée électorale de l’extrême droite et après des années de recul des libertés publiques et de politiques antisociales, racistes et répressives, le NPA a pris la mesure du danger fasciste et s’engage dans une bataille dans la rue et dans les urnes.
Les résultats des élections européennes ont placé en tête le Rassemblement national, comme annoncé par les sondages. L’annonce de la dissolution de l’Assemblée et la possibilité réelle d’une victoire du RN ont fait l’effet d’un coup de tonnerre. Les aspirations à l’unité d’une partie importante de la population, en particulier la jeunesse, ont poussé les principaux partis politiques de gauche, y compris le PS, à s’unir pour former le Nouveau Front populaire (NFP) en quelques jours.
Le NPA face au danger
Le risque est immense que s’accélère la construction d’une force néofasciste portant une série de mesures s’attaquant frontalement aux droits démocratiques et sociaux et des politiques racistes.
Le NPA ne pouvait rester en dehors du NFP. Nous continuons, et continuerons, à considérer que ce n’est pas avec des élections qu’on pourra changer le système. Les manifestations, les grèves, le rapport de forces dans la rue, les quartiers et les entreprises sont le seul moyen de tout bouleverser. Mais dans quelles conditions peut-on faire tout ceci si le RN arrive au pouvoir ? Pour pouvoir continuer à lutter contre le fascisme et le racisme dans la rue, il faut aussi les vaincre dans les urnes.
De la Nupes au Front populaire
Ce Nouveau Front populaire s’appuie sur le travail d’unité fait par la Nupes au moment des législatives de 2022, mais ne s’y résume pas. Depuis le passage de la contre-réforme des retraites et celui de la loi Asile et immigration votée en décembre par les députéEs macronistes, LR et du RN, le débat politique a changé. Le Nouveau Front populaire est porté par une aspiration légitime à l’unité pour gagner les élections ou du moins empêcher le RN d’avoir une majorité. Il est porté par la rue qui depuis le 9 juin a fait entendre sa voix partout dans le pays. Samedi 15 juin, les manifestantEs étaient nombreuxEs et déterminéEs.
C’est cette détermination que nous voulons accompagner et renforcer, car nous devons préparer les lendemains du 7 juillet sans illusions ni résignation. Le combat continuera, et la courte campagne peut renforcer les liens et la confiance de celleux qui se battent.
Préparer l’après 7 juillet
Au-delà du programme électoral, ce sont d’abord les revendications portées par les mobilisations de ces dernières années que nous retrouvons dans le programme du NFP et que nous voulons appuyer de toutes nos forces en réaffirmant la nécessité de prendre nos affaires en main.
C’est pourquoi nous ferons également campagne partout où nous sommes présentEs. Le NPA-l’Anticapitaliste a décidé d’aller jusqu’au bout de la démarche en présentant Philippe Poutou et Pauline Salingue sous la bannière du Nouveau Front populaire. Tous deux feront campagne dans l’Aude face au candidat sortant du Rassemblement national.
Avec la construction de ce Nouveau Front populaire l’arrivée du RN au pouvoir n’est plus une fatalité. Mais après le 7 juillet, il faudra continuer de se mobiliser… quoi qu’il arrive.