Publié le Mercredi 25 juin 2025 à 11h34.

Pas d’antispécisme sans révolution, pas de révolution sans antispécisme

Le congrès du NPA-l’Anticapitaliste a voté pour un antispécisme radical, révolutionnaire, qui prend en compte les intérêts à vivre de chaque individu sentient, quelle que soit son espèce. 

Lutter pour la fin de l’exploitation passe par la compréhension du système spéciste capitaliste qui accapare les corps des animaux et la force de travail des travailleurEs dans les exploitations et les abattoirs. Nous nous attaquons avant tout au système, puisque l’exploitation des animaux est systémique : inscrite dans la loi, régulée par les marchés, internationalisée par intérêt financier, acceptée par la population par le biais d’une construction sociale inculquée dans les cadres scolaires, familiaux et sociaux.

Un combat révolutionnaire

Ainsi, l’exploitation des animaux non humains peut se dénoncer avec de nombreux arguments révolutionnaires : la fin de l’exploitation des travailleurEs passera par la fermeture des élevages et des abattoirs où celleux-ci sont exploitéEs ; la révolution écologique ne pourra pas se mener sans combattre les désastres environnementaux provoqués par l’exploitation des animaux à travers le monde (et notamment dans les pays colonisés) ; la fin de toutes les oppressions implique de fait la fin de l’exploitation des animaux inutilement mutilés et mis à mort ; l’écosocialisme que nous défendons ne se construira pas dans d’autres conditions que celles d’une libération des animaux, humains et non humains.

Égalité et justice alimentaires

Ces positions impliquent bien sûr des changements immenses et profonds dans l’ensemble de nos sociétés. Les entreprises, institutions et lobbies capitalistes, qui profitent de l’exploitation des animaux et défendent un spécisme qui leur est favorable, veillent à ce que rien ne change, en adaptant la communication sur les produits animaux, considérés comme essentiels dans une société spéciste. Les injonctions à manger de la viande de « meilleure qualité », locale ou paysanne, ou l’invention du « flexitarisme » vertueux prétendent répondre aux aspirations écologiques ou en faveur d’un meilleur traitement des animaux, mais culpabilisent le prolétariat pour qui l’accès aux moyens de subsistance est une préoccupation quotidienne.

Plutôt que de reprendre à notre compte les injonctions moralisatrices des classes dominantes, nous soutenons que la fin de l’exploitation animale permettra une meilleure égalité alimentaire, tout en mettant un terme à un système injuste, cruel et inutile, qui participe à toutes les échelles au projet du capitalisme tardif.

En cohérence, le congrès du NPA-l’Anticapitaliste a voté en faveur d’une alimentation exclusivement végétale lors de ses événements publics, comme acte politique de solidarité collective avec les animaux.