De 2003 à 2016, la longue lutte des intermittentEs porte la question d’un revenu continu…
Attaqués frontalement depuis 2003-2005, les chômeurEs voient leur indemnisation de plus en plus fragilisée et individualisée.
Malgré tout, certainEs sont rentrés dans la lutte pour défendre le droit à une indemnisation décente pour les travailleurEs privés d’emploi. Ce fut le cas de beaucoup d’intermittentEs du spectacle et de l’audiovisuel. Au cours de cette lutte, qui dure depuis 13 ans pour certainEs, des revendications ont émergés.
De nouveaux droits
Aujourd’hui, pour les intermittentEs, dans un contexte de mobilisation sociale majeure contre la loi travail, la mobilisation a payé, et de nouveaux droits ont été obtenus. Bien que ces nouveaux droits soient limités à certaines professions, c’est une avancée sociale arrachée par la lutte.
De plus, cette victoire sectorielle invalide toute la logique de précédents accords issus du paritarisme : même si les représentants des patrons d’intermittentEs ont participé aux négociations, le Medef, la CGPME et l’UPA étaient exclus des négociations de l’accord sectoriel, ce qui permet de poser la question de leur légitimité à participer à la gestion d’une caisse financée par les travailleurEs en activité et servant aux travailleurEs sans emploi.
Pour tous les travailleurEs au chômage ?
Aujourd’hui il serait intéressant que les chômeurEs, les intérimaires, les saisonnierEs mais aussi touTEs les travailleurEs des secteurs où certainEs subissent l’intermittence de l’emploi s’impliquent pour défendre les conditions d’indemnisation des travailleurEs au chômage.
Les principales avancées gagnées par les intermittentEs sont :
– la fin d’un système glissant, rendant aléatoire la possibilité d’être allocataire de l’indemnisation, son montant et le retour à une « date anniversaire »;
– la fin des discriminations sur les indemnités pour les femmes revenant de congé maternité ;
– le maintien de l’indemnisation pour les personnes rentrant d’arrêt maladie ;
– l’ouverture des droits dès 507 heures travaillées en 12 mois.
Simon Ailbé