Du boulot pour toutes et tous mais pas de travail forcé au-delà de 60 ans !
Nous voulons la retraite à 60 ans dès 35 ans d’activité et à 55 ans pour les emplois pénibles ou postés. Mais nous sommes opposéEs à des rythmes de travail (travail par équipe en alternance ou de nuit, en discontinu ou par rotation) qui comportent des risques pour la santé et la sécurité des salariéEs, et ne devraient être autorisés que lorsqu’ils sont strictement nécessaires comme par exemple dans les hôpitaux et compensés par des périodes de repos supplémentaires.
Abroger les mesures régressives !
Toutes les mesures des gouvernements successifs, notamment la réforme Touraine et la réforme Balladur. Calculer les pensions sur les 10 meilleures années au lieu des 25. Supprimer les décotes (coefficient de minoration des droits de la pension de retraite) appliqués en raison de maladie, d’accident…
Liquider les retraites après 37,5 annuités !
Il faut être vigilant pour qu’en plus du travail salarié, les périodes d’arrêt de travail à cause du chômage, de la maladie ou d’un accident, de la maternité, de la maladie, et des congés légaux soient maintenues dans le calcul des annuités.
La retraite, c’est la continuité du salaire !
Augmentation de tous les revenus ! Les pensions doivent être financées uniquement par les cotisations sociales, une part de notre salaire socialisée. Le montant du salaire doit donc être maintenu et ne doit pas être inférieur au minimum revendiqué : 1 800 euros net. Les augmentations des salaires doivent être répercutées sur les pensions. Aucune pension ne doit être inférieure au minimum vital donc au SMIC revendiqué.
Une seule modalités de financement : la cotisation !
Non à la fiscalisation (CSG) et à la capitalisation et oui aux cotisations sociales, le salaire socialisé qui finance les retraites. L’augmentation de la part patronale des cotisations sociales est possible, les grandes entreprises réunies au sein du CAC 40 ont versé en 2022, 80 milliards d’euros à leurs actionnaires !
Non aux discriminations hommes-femmes
L’égalité femmes-hommes doit être imposée durant les carrières professionnelles et des dispositifs renforcés de contrôle des employeurs doivent être mis en place. Le dispositif de contrôle dans les entreprises n’est pas efficace, seulement une vingtaine d’employeurs ont été sanctionnés. Il doit être renforcé. Selon une étude de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) cette égalité apporterait un gain annuel de 11 milliards d’euros. Il faut donc prendre des mesures efficaces pour le rattrapage des pensions sous-évaluées en raison du genre et d’autres formes de discriminations (racisme, anti-syndicalisme…)
Des moyens efficaces pour financer les retraites à la hauteur des besoins
Pour plus de cotisations sociales, il faut augmenter les salaires et la part patronale des cotisations, partager le temps de travail entre toutes et tous et embaucher des salariéEs.
Les quatre critères de pénibilité au travail supprimés en 2017 doivent être rétablis
et étendus et doivent permettre des départs anticipés en retraite à 55 ans ou moins si nécessaire. Les moyens des inspecteurEs du travail doivent être développés et le recours des salariéEs à ceux-ci facilité.
La gestion de nos retraites
Elle doit être sous contrôle des représentantEs des retraitéEs éluEs et révocables par les assuréEs sociaux des caisses de retraites de base (les Carsat). Ils doivent disposer de tous les pouvoirs de gestion sans tutelle de l’État ni représentantEs des patrons.
Stop au pillage de la Sécu et de sa branche vieillesse
Par les exonérations des cotisations sociales et les réductions d’assiettes (la base sur laquelle est appliqué le taux de cotisations).
L’unité des caisses est nécessaire
Les batailles pour la défense de la Sécurité sociale et de sa branche vieillesse ont été fréquentes depuis 1945. Mais la multitude des organismes a pesé négativement dans la construction du rapport de forces. La fusion de toutes les caisses de sécurité sociale et des complémentaires des différents régimes est donc souhaitable, mais à la condition impérative de l’alignement des prestations vers le haut.
« La Sécu est à nous »
C'était un slogan des manifestations en défense de la Sécu que l’on n’entend plus dans les manifestations, mais « la démocratie sociale » reste nécessaire, notamment l’élection des administrateurEs représentant les assuréEs sociaux doit être rétablie. Ces éluEs doivent disposer de tous les pouvoirs de décision sur la politique et la gestion des caisses nationales et locales.
La création d’un service public du 3e âge contrôlé par la Sécurité sociale
Il pourrait prendre en charge la gestion des Ehpad et des services d’aide à domicile et serait doté des moyens humains et budgétaires dont ils ont besoin. Il serait sous contrôle des retraitéEs et de leur famille. Les Ehpad privés, et les services d’aide à domicile seraient expropriés et intégrés dans le service public.