Publié le Mercredi 3 mars 2021 à 13h37.

Le 4 mars : pour ses droits, la culture est dans la rue !

Le 4 mars marquera le triste anniversaire des premières restrictions et annulations dans le secteur culturel. Un appel unitaire des organisations du spectacle invite toutes et tous les professionnel·es du spectacle vivant à descendre dans la rue !

Les artistes et technicien·es, intermittent·es du spectacle, les agent·es sous contrat à durée déterminée et vacataires dans la Fonction publique d’État ou dans les collectivités territoriales, les autrices et auteurs, connaissent des situations sociales détériorées, voire catastrophiques pour certain·es du fait de la disparition totale ou partielle de leurs activités professionnelles.

Alors qu’aucune perspective claire ne se dessine, le ministère ne fait que repousser d’une semaine sur l’autre de véritables informations sur les mesures sanitaires. Les décisions du gouvernement viennent toujours trop tard et se font sans consultations malgré les nombreuses propositions et sollicitations des syndicats et collectifs de professionnels. Ce mépris ne peut plus durer, il en va de la santé mentale et physique des travailleur·es !

En attendant la reprise de l’activité qui, on le sait déjà, se fera dans des conditions dégradées, la question qui se pose est comment tenir ? Une partie des artistes et technicien·es, intermittent·es du spectacle ont vu leur droit à l’assurance chômage prolongé jusqu’au 31 août 2021 et quelques « mesurettes » sont arrivées pour certain·es jeunes et une petite partie des artistes-autrices-auteurs et indépendant·es. Mais alors que la fin de cette « année blanche » laissera la place à un arbitrage au cas par cas qui finira d’évincer les plus précaires et les moins solidement installé·es dans la profession, c’est l’ensemble des droits sociaux qui, faute de cotisations, disparaissent : nos retraites, l’accès à la Sécurité sociale (maternité, maladie) et nos institutions sociales (CMB, AUDIENS, AFDAS). Comble de leur cynisme, ils viennent d’annoncer leur volonté de passer leur réforme du chômage cet été par décret !

La situation est catastrophique et les perspectives ne le sont pas moins. Face au mépris et à l’indifférence de ce gouvernement, les travailleur·es de la culture et du spectacle vivant ne peuvent compter que sur elles et eux-mêmes et sur leur mobilisation pour imposer des mesures d’urgence ! Pour imposer l’accès de toutes et tous aux droits sociaux de base, à un salaire nous permettant de vivre dans cette période, mais également pour poser la question d’une autre réouverture des lieux et activités culturelles.

Qui mieux que nous est en capacité de juger et de décider d’une organisation respectueuse de notre travail, des risques sanitaires, mais également de la sécurité et de l’accueil du public ? Celles et ceux qui créent doivent pouvoir décider comment sortir de cette crise !

Les arts, la culture et celles et ceux qui la font descendent dans la rue pour se faire entendre : soyons nombreuses et nombreux à manifester le 4 mars !

Commission Culture