En 2025, les catastrophes climatiques s’enchaînent, aggravées par les effets cumulés du réchauffement global, la fuite en avant du capitalisme et l’inaction des États. De plus en plus de scientifiques mettent en cause le modèle capitaliste et son incapacité à apporter des solutions à la crise écologique mondiale.
Le cocktail « chaleur, sécheresse, vent » rend les incendies plus intenses et dévastateurs. L’année 2025, pire année pour les feux en Europe, a vu un milliard d’hectares détruits selon l’EFFIS (Système européen d’information sur les feux de forêt). Le mécanisme de protection civile de l’Union européenne a été activé dix-sept fois en une semaine, en juillet, pour des incendies en Espagne, au Monténégro, en Bulgarie, en Albanie et en Grèce. La Turquie, Chypre et le Portugal ont été lourdement touchés. Au Canada, 6,6 millions d’hectares sont partis en fumée. En Californie, au Chili, en Argentine, même scénario de désastre. Les forêts boréales sont touchées en Alaska, en Russie, en Scandinavie.
La forêt brûle partout
Dans l’Aude, il a fallu 23 jours pour éteindre un incendie qui s’est propagé sur 17 000 hectares, a tué une femme, détruit 36 maisons et près de 1 500 hectares de vignes. Nicolas Mirouze, de la coopérative Atelier paysan, déclarait à Reporterre le 21 août : « Nous ne sommes plus juste dans le climat sec méditerranéen, on est passé à autre chose, un chaos aride. »
Si tous les continents sont impactés, c’est en Afrique que les feux touchent le plus de populations. D’après la revue Science du 21 août 2025, sur les 440 millions de personnes exposées à des feux entre 2002 et 2021, 85 % étaient africaines. Le Congo, le Mozambique, le Soudan du Sud, l’Afrique du Sud, la Zambie et l’Angola voient leurs forêts s’enflammer. Les énormes quantités de CO₂ dégagées par ces feux accélèrent encore le chaos climatique.
Chaud, chaud, chaud !
Les records de chaleur se multiplient : plus de 40 °C en Espagne et au Portugal, 47 °C au Maroc, 41,8 °C au Japon, 50,5 °C en Turquie. L’humanité est confrontée à une limite vitale. Avec la hausse des températures en Arctique, les glaces fondent de plus en plus tôt et ont de plus en plus de mal à se reformer en hiver. L’Organisation météorologique mondiale a enregistré 30,8 °C dans une ville russe en juin 2020.
Le déluge, c’est maintenant !
Les inondations ont frappé des millions de personnes, détruit des milliers d’habitations et paralysé des régions entières sur tous les continents. La fréquence accrue et le renforcement des ouragans et cyclones favorisent ces crues meurtrières.
Alors, stop ou encore ?
Nous avons besoin immédiatement de plans de prévention adaptés pour lutter contre les incendies et les inondations et pour protéger les populations, en particulier les plus vulnérables, contre les canicules. Mais sans une reconversion radicale des activités humaines, passant par la sortie des énergies fossiles, la réduction massive des productions et des transports dans les pays du Nord global, et par le développement de l’agriculture paysanne écologique, l’emballement climatique continuera de provoquer des catastrophes en série.
Commission écologie