C'est signé ! Trois syndicats de personnels de direction ont signé avec le ministre de l'éducation, Luc Chatel, un accord pour le versement d'une prime au mérite pour les chefs d'établissement d'un montant pouvant atteindre 6000 euros tous les trois ans.
En ces temps, d'austérité budgétaire, de restriction des moyens, de suppressions de 16 000 postes à la rentrée 2011, après les 50 000 supprimés depuis 2007, de perte du pouvoir d'achat des fonctionnaires, c'est une vraie provocation.
S'ajoutant aux primes de résultats attribués aux recteurs, cette prime versée aux proviseurs va pourrir la vie et les relations dans les établissements scolaires.
Luc Chatel invoque le fonctionnement des entreprises, pour justifier le versement de cette prime. En clair, cela signifie une mise à mort du service public d'éducation, déjà entamée par d'autres dispositions comme le recrutement des personnels enseignants par le chef d'établissement.
Le gouvernement veut, ainsi, s'acheter la participation active des personnels de direction pour faire passer sa politique : réformes libérales, suppression de postes, développement des emplois précaires, notamment.
Le NPA est totalement opposé au versement de prime au mérite et pour des augmentations de salaire uniformes pour tous les personnels.
Contre les suppressions de postes, la défense du service public d'éducation, plusieurs milliers d'enseignants ont manifesté samedi 22 janvier. Il y a urgence à élargir et poursuivre la mobilisation pour stopper la destruction du service public.
Le 25 janvier 2011