Depuis 2008, tout élève de terminale doit obligatoirement s’inscrire par internet sur Admission post-bac (APB) en vue de son orientation. Dans un lycée de Seine-Saint-Denis, d’aucuns ont eu la désagréable surprise de se voir refuser certains choix. Des élèves d’origine étrangère (dont européenne) ont voulu s’inscrire dans une formation par apprentissage en IUT, l’application leur a envoyé ceci : « Seuls les élèves de nationalité française peuvent s’inscrire ». Et impossible de poursuivre ! Ce blocage émane du ministère, le choix de réserver la filière à des élèves de nationalité française a pour but « de lutter contre le travail des sans-papiers ». Mais comment APB connaît-il la nationalité des élèves ? Ce logiciel utilise l’Identifiant national élève-étudiant (INE), le répertoire national des élèves de l’ensemble du système éducatif, de la maternelle à l’enseignement supérieur national, et dont les données sont conservées 35 ans. Outre le fait que cette discrimination est illégale, le ministère ne communique pas sur cette pratique ni sur son amalgame ignoble : étrangers = sans-papiers !