La droite se voyait déjà gagnante. Elle tombe de haut, une chute historique et démoralisante pour les bolsonaristes.
La victoire de Luiz Inácio Lula da Silva (PT) aux élections brésiliennes de 2022 est le triomphe démocratique le plus important depuis la chute du régime militaire (1964-1985). Ce triomphe a été célébré dans tout le pays dimanche soir (30 octobre), renouant avec les meilleures traditions de la lutte du peuple brésilien. Des centaines de milliers de personnes étaient dans la rue, en particulier sur l’Avenida Paulista [au centre de São Paulo, où Lula a tenu son premier meeting en tant que président élu] complètement envahie par la foule.
C’est une victoire à caractère démocratique et au contenu populaire. Une victoire très étriquée, difficile, avec seulement 2,3 millions de voix d’écart, une marge de moins de 2 %, du jamais vu dans une confrontation présidentielle. Il s’agit également d’une défaite sans précédent d’un président en exercice qui postulait à sa réélection. Le vote pour Lula est aussi le plus important en termes absolus de l’histoire, avec plus de 60,3 millions de voix. Le pays a connu sa plus grande polarisation.
Il s’agit d’une victoire qui est marquée par les quelque 700 000 victimes officielles de la pandémie, un terrible traumatisme qui a marqué la campagne elle-même ; une victoire qui fait écho à la destruction du pays et de l’Amazonie ; à ceux qui ont souffert de la cruauté du gouvernement, ceux qui ont basculé dans le registre de la faim, ceux qui ont été tués par la brutalité, directe ou indirecte, des actions du gouvernement, comme le jeune Genivaldo, mort asphyxié par la Police Routière Fédérale (PRF), aujourd’hui aux mains de la racaille bolsonariste.
Lula, qui sortait d’un emprisonnement arbitraire sans fondements légaux, et avait été écarté de la course présidentielle en 2018, a affronté l’actuel président, Jair Bolsonaro (PL), dans un contexte politique inédit dans la Nouvelle République. Bolsonaro a mis la machine publique au service de sa réélection de manière criminelle et avec le soutien de la majorité du Congrès national. Il a ainsi réussi à faire approuver une mesure pour débloquer, à la veille des élections, 27 milliards de R$ (5 milliards d’euros) en prestations sociales dans le cadre de l’Auxilio Brasil [Aide Brésil], une évidente tentative d’escroquerie électorale pour stimuler sa propre popularité dans les secteurs où Lula rencontrait ses plus forts soutiens.
En plus de l’appropriation de l’argent public pour sa réélection, Bolsonaro a mis en place une puissante machine de production et de diffusion de fake news à une échelle industrielle, utilisant les églises évangéliques comme caisse de résonance pour étendre encore la portée de ses déclarations sur les réseaux sociaux. Bolsonaro compte près de 60 millions de followers contre 25 millions pour Lula selon une enquête de CNN Brésil. Il a utilisé le PRF (la Police Routière) pour empêcher de voter la population, dans les régions où le PT l’emporte, comme le Nordeste (en bloquant les bus transportant les électeurs), ou le harcèlement électoral sur les lieux de travail, où les patrons pro-Bolsonaro ont tenté de détourner le vote de la classe ouvrière. Le ministère public du travail annonce avoir reçu plus de 2 400 dénonciations de harcèlements de ce type et de tentatives de manipulation du vote populaire.
Une guerre sale et d’ampleur
La droite croyait vraiment l’emporter. Elle tombe de haut, c’est une chute historique et démoralisante pour les bolsonaristes.
La victoire de Lula est due à une combinaison de facteurs :
1) la résistance organisée pendant les quatre années de gouvernement Bolsonaro, qui a réuni d’importants secteurs démocratiques, la force des jeunes et des femmes qui, dans leur majorité, étaient contre Bolsonaro, la lutte du peuple avec le mouvement tsunami de l’éducation, la lutte antiraciste et antifasciste, la lutte pour la science et pour le droit à la vaccination, avec des secteurs de l’appareil d’État, les médias non inféodés à Bolsonaro, en premier lieu la Rede Globo et, dans une moindre mesure, la Folha de S. Paulo, les secteurs de la culture et des arts. Cependant, il faut souligner que le PT a canalisé cette résistance vers le terrain électoral, affaiblissant le Fora [Dehors] Bolsonaro ! et faisant que le mouvement de masse n’a pas non plus connu d’irruption massive dans les rues ;
2) la division de la bourgeoisie, expression de la division de la société, a permis la victoire électorale de l’opposition, alors même que Bolsonaro contrôlait l’appareil d’État ;
3) une division de la bourgeoisie au niveau international, avec d’un côté la défaite de Trump qui fut l’antichambre de la défaite du projet bolsonariste, et de l’autre un secteur de l’impérialisme, comme le Parti démocrate, Biden et l’impérialisme européen, indiquant qu’ils n’accepteraient aucune aventure putschiste et soutenaient Lula ;
4) le poids du charisme de Lula, le seul capable de battre Bolsonaro, dû à la fois à sa figure de principal leader ouvrier du pays, aux améliorations partielles acquises sous ses gouvernements et à l’énorme adhésion populaire qu’il est capable de susciter dans de larges masses ;
5) la victoire dans le Nordeste, un élément décisif, et pas seulement dans le « Nordeste territorial », qui par la force énorme de la « nation nordestine » a essaimé dans tout le pays, enracinée dans les secteurs de la classe, comme Lula lui-même, dans les grands centres urbains, qui luttent avec force contre la xénophobie, les préjugés et l’arriération des élites brésiliennes ;
6) la bonne performance dans les capitales des États et la victoire dans des villes stratégiques, comme Porto Alegre et la capitale São Paulo, et ce même dans les États où Bolsonaro a pu l’emporter.
Sur le rapport de forces
La situation actuelle doit être caractérisée comme un triomphe important et démocratique au milieu d’une situation encore défensive. Un triomphe qui enterre la tentative de Bolsonaro de se perpétuer au pouvoir, divise ses alliés du centrão alors que d’autres commencent à abandonner le bateau. Mais cela ne suffit pas pour détruire les forces néofascistes au cœur du projet bolsonariste.
La situation est différente de celle de 2003 [début du premier gouvernement Lula]. L’extrême droite est forte, la conscience anticapitaliste est plus faible, mais il y a, dans cette division de la bourgeoisie et dans la politisation que la confrontation entre deux pôles politiques a produite, un espace pour que se développe une avant-garde avec une conscience de classe et pour exiger du gouvernement plus de mécanismes démocratiques de participation populaire.
Lula aura évidemment une gestion encore plus libérale qu’en 2003, lorsque le PSOL a été fondé à partir de la rupture de ses parlementaires qui refusèrent de rester englués dans le soi-disant bloc de gauche et d’assister, inertes, aux actions du gouvernement orchestrées par la bourgeoisie. Mais la situation actuelle est autre. Pour comprendre cela, il est fondamental de réfléchir à la façon dont nous en sommes arrivés là. Le Brésil est autre, le monde est autre et les relations entre les classes sociales sont, elles aussi, différentes.
L’ultra-droite n’a pas été écrasée. Bolsonaro a bénéficié d’un nombre de voix important, et a engrangé des succès au premier tour, notamment une représentation parlementaire importante. Il maintient d’importantes positions de force (dans l’armée, dans la police et dans les gouvernements des différents États), avec une base sociale solide.
Il a fallu les attaques du gouvernement Bolsonaro contre les intérêts d’une partie de la bourgeoisie (ou l’incompétence du gouvernement à les gérer) pour que ce secteur de la société commence à agir pour le bloquer. Les secteurs progressistes néolibéraux, tels que définis par Nancy Fraser, dont Rede Globo, qui ne cautionnent pas l’obscurantisme, n’attaquent pas la science et la culture, ne veulent pas imposer un mode de vie et liquider les libertés démocratiques – même s’ils défendent une politique économique libérale –, ont ouvert la voie à la défaite de Bolsonaro.
Dans ce bourbier de la crise du capitalisme, dont un développement stable devient de plus en plus difficile, Lula a également été choisi par cette partie de la bourgeoisie pour défendre ses intérêts. Pourquoi Lula ? Parce que la bourgeoisie libérale vit aussi une crise de représentation. Il n’y a pas aujourd’hui d’autre leader que Lula qui cumule la capacité de mobilisation populaire et de gestion des intérêts bourgeois. Le PSDB s’est effondré – ou du moins ne survit que sous assistance respiratoire – et le MDB a depuis longtemps perdu son rôle de leader au profit du soi-disant centrão.
Le recours naturel était donc le PT : il avait accepté de diriger des gouvernements de collaboration de classe dès sa première expérience nationale, dans le gouvernement Lula de 2003, et il a su s’adapter aux exigences que la reconstruction de la Nouvelle République a imposées. La bourgeoisie néolibérale progressiste à l’échelle mondiale reconnaît en Lula un gestionnaire compétent de cette politique.
La reconnaissance de la victoire de Lula est internationale, et l’agenda des relations extérieures est un point clé du programme du président élu, en raison des accords internationaux, de la protection de l’Amazonie et du rôle stratégique de l’Amérique latine dans l’économie mondiale dans un contexte où les cinq principales économies
latino-américaines – Brésil, Mexique, Argentine, Colombie et Chili – seront gouvernées par le soi-disant progressisme. Mais, contrairement à la vague des années 2000, ce nouveau progressisme est moins radical et moins anti-impérialiste.
Les mobilisations massives après les résultats des élections au Brésil ont montré un changement d’état d’esprit dont nous ne savons pas jusqu’où il ira, mais c’est un nouveau climat beaucoup plus favorable à nos idées. De l'autre côté, les anti-PT ont montré de la résistance, mais sans les soutiens nécessaires pour mener dès à présent un projet de coup d’État, dans la mesure où la bourgeoisie qui soutient Lula s’est organisée pour protéger les institutions de la démocratie bourgeoise.
Derrière ce triomphe démocratique, il y a deux aspects. L’un est constitué par les secteurs bourgeois qui souhaitent un retour à la normalité institutionnelle et rejettent l’extrême droite. L’autre est celui des secteurs exploités qui voient en Lula la possibilité de retrouver de meilleures conditions de vie. Les secteurs bourgeois, les partis du centre et le soi-disant centrão, qui a déjà reconnu la victoire de Lula, négocieront leur poids au Parlement dans le but de maintenir privilèges et postes. Pour sa part, la bourgeoisie fera pression pour que le gouvernement Lula poursuive les politiques libérales avec quelques concessions nécessaires en matière d’assistance sociale. Un autre aspect est celui d’un mouvement politique électoral qui a mis en avant des revendications sociales progressistes et propose une série de mesures dans le domaine des salaires, des revendications des femmes, du logement, de la santé et de l’éducation, ainsi qu’une réforme fiscale qui imposerait les grandes fortunes.
L’extrême droite, bien que vaincue dans les urnes, est forte. Elle compte 14 gouvernements d’État et une forte représentation au Parlement. Elle est liée à des secteurs importants tels que les évangélistes et le secteur de l’agrobusiness. Les secteurs exploités et opprimés veulent, de leur côté, que Lula tienne ses promesses de campagne. Le gouvernement sera pris entre ces deux forces dans une situation qui n’est pas celle du début des années 2000, quand le vent de l’économie mondiale soufflait en sa faveur. Le choc des contradictions est inévitable, et nous ne savons pas encore quel en sera le rythme. La composition du gouvernement et ses premières mesures donneront un début de réponse.
Affronter l’extrême droite, sans trêve
Bolsonaro a le soutien de la partie la plus réactionnaire de la bourgeoisie (notamment celle qui a financé les barrages routiers dans tout le pays dès la proclamation des résultats) et il a réussi à faire élire une représentation alignée politiquement sur lui au Congrès national.
L’extrême droite a une base de masse, dans un secteur social qui rejette la démocratie bourgeoise et défend ouvertement la nécessité d’un coup d’État voire d’une dictature militaire. Ces derniers jours, on a assisté à une recrudescence d’un secteur putschiste, lié à l’agrobusiness et au noyau dur de l’extrême droite, qui s’était déjà manifesté en septembre 2021, en comptant sur la collaboration de secteurs de l’appareil d’État, notamment le PRF, mais loin de produire un « Capitole brésilien ». Un autre secteur, avec Lira et Ciro Nogueira, a déjà commencé à négocier la transition. Bolsonaro a fait de brèves déclarations, s’engageant à mettre fin aux barrages routiers. Sa plus grande préoccupation aujourd’hui – d’après ce que rapporte la presse de Brasilia – est de trouver un arrangement avec le Parti libéral, de maintenir la tension pour négocier son avenir politique dans de meilleures conditions, afin d’éviter la prison et de continuer avec son clan à être le leader de l’opposition d’extrême droite.
La Place du PSOL
Dans la bataille qui a été menée pour vaincre le néofascisme et élire Lula, les dirigeants et les militants du PSOL ont pris leur place. Ils ont été une voix forte contre le projet néofasciste de Bolsonaro et ont renforcé le front des mouvements sociaux pour défendre les intérêts du peuple. Le résultat des élections a mis en évidence la croissance du PSOL et son rôle d’avant-garde dans la lutte contre le bolsonarisme.
Au sein du PSOL, il y aura bien sûr un débat sur le nouveau gouvernement. Notre position sera de maintenir l’indépendance du Parti par rapport au gouvernement, de le défendre contre l’extrême droite et ses méthodes contre-révolutionnaires, mais de ne pas l’intégrer.
En 2003, pour le PSOL, le point central était d’affirmer la nécessité de construire une alternative anticapitaliste après la frustration causée par le rapide virage à droite de Lula, représentée pleinement par le vote sur la réforme de la sécurité sociale, de dénoncer le caractère du gouvernement afin de construire une alternative à la gauche du PT et du spectre politique national, qui puisse s’organiser et gagner une certaine influence dans les secteurs de masse. Aujourd’hui, le défi est d’incarner les énormes demandes programmatiques qui apparaissent dans la société brésilienne, en affrontant l’extrême droite et en construisant un pôle avec une perspective anticapitaliste, qui lutte pour changer le rapport de forces afin que ce projet puisse se réaliser.
Ainsi, il est nécessaire de se mobiliser pour les revendications les plus profondes et pour les revendications structurelles dont le pays a besoin. Intégrer le gouvernement, cependant, signifierait que le PSOL accepte le rôle de gestionnaire des intérêts du capital. Il s’agit donc d’une position de principe. En outre, pour se battre, la meilleure position est d’être sur le terrain social, et non dans l’appareil d’État gouvernemental. Il est nécessaire de maintenir une liberté de critique et une indépendance organisationnelle, ce que nous avons déjà, mais aussi une liberté politique, qu’une intégration au gouvernement limiterait par la nécessité de se soumettre à son autorité.
Le PSOL existe et s’est beaucoup développé lors des élections. Il est très apprécié par la large avant-garde qui était dans les actions de rue de ces derniers temps et a gagné respect et prestige parmi les secteurs sociaux qui ont voté pour Lula. Dans ce scénario, le MES doit recruter et s’organiser.
Notre rôle sera d’avancer avec la politisation des secteurs qui sont dans la rue, qui condamnent l’extrême droite et qui placent l’espoir dans une vie meilleure. Ils sont des millions, parmi les jeunes, les femmes, la classe ouvrière, les Noirs, les populations autochtones, les petits commerçants, les professionnels libéraux, la communauté LGBTQIA+, les fonctionnaires et les couches les plus sincères du peuple.
Nous devons également chercher à nous enraciner parmi les secteurs où le bolsonarisme a pu progresser : les sans grade et les petits gradés des forces de sécurité, de la police militaire et civile, des forces armées, les pompiers, les vigiles privés, la classe ouvrière la plus arriérée des pôles industriels du pays, les travailleurs des plateformes logistiques et y compris, à l’avenir, les chauffeurs routiers. Il est important de souligner qu’à Rio Grande do Sul, Luciana Genro a été la députée qui a recueilli le plus de voix parmi les sans grade de la police militaire, parce qu’elle a soutenu leur lutte pour leur carrière et leur dénonciation des abus du commandement, et que Glauber Braga, à Rio de Janeiro, a reçu un soutien important des petits gradés de l’armée.
Notre orientation sera de renforcer le MES et de dialoguer avec tout le PSOL pour présenter une issue programmatique pour le pays. Nous serons à l’avant-garde de la lutte pour que les mesures économiques et sociales approuvées par les urnes soient mises en œuvre : la lutte pour de meilleurs salaires pour les travailleurs, l’emploi, le logement et la terre. Un des points cruciaux sera la question de la réforme fiscale et de son ampleur, sur laquelle le gouvernement s’apprête à composer avec la bourgeoisie, ce qui rendra certains de ces engagements difficiles, voire impossibles.
Dans l’immédiat nous devons nous battre pour les mesures suivantes :
1) Indexation du salaire minimum sur l’inflation.
2) Aide d’urgence de 600 R$ plus 150 R$ par enfant jusqu’à 6 ans, revue au moins annuellement en fonction de l’inflation.
3) Exonération de l’impôt sur le revenu pour ceux qui gagnent moins de 5 000 R$.
4) Renégociation des dettes des personnes qui sont fichées au SERASA (fichier central des personnes endettées) et annulation de la dette pour les familles pauvres et de la classe moyenne.
5) Imposition des grandes fortunes et imposition des bénéfices et des dividendes.
6) Fin du plafonnement des dépenses de l’État.
7) Égalité de rémunération entre les hommes et les femmes pour un travail égal, avec un contrôle efficace.
8) Lutte contre la corruption, renforcement des mécanismes d’enquête et de sanction, renforcement des institutions qui ont une fonction de contrôle, comme la police fédérale, et large transparence en particulier en décrétant la fin des 100 ans de secret imposés par Bolsonaro.
9) Révision de la réforme du travail, qui a rendu les emplois plus précaires et supprimé des droits.
10) Développement des universités publiques, avec des politiques pour permettre l’accès et le droit aux études pour les étudiants à faibles revenus.
11) Restructuration de l’IBAMA [Institut Brésilien pour l'environnement] et de l’ICMBio [Institut Chico Mendes de Conservation de la Biodiversité], et reprise des opérations contre les déforestations en Amazonie
12) Reconstruction de la FUNAI et reprise des actions contre l’exploitation minière sur les terres indigènes en général et chez les Yanomami en particulier.
En outre, nous pensons qu’il est nécessaire d’exiger un audit de la dette publique. Il faut que la société sache ce qui est légal et ce qui ne l’est pas dans la dette, dont le paiement a drainé la richesse de l’État pour une infime minorité de privilégiés.
Par ailleurs, l’avancée démocratique qui a empêché la réélection de Bolsonaro doit être consolidée. Il faut supprimer le « secret de 100 ans » et mettre au jour les crimes commis par Bolsonaro et son gouvernement. Il est clair que la sanction la plus appropriée est l’arrestation de Jair Bolsonaro et sa condamnation. Ainsi nous exigeons une enquête et des sanctions pour Bolsonaro et les criminels qu’il défend. L’impunité des crimes commis sous la dictature avait contribué à l’émergence du courant politique représenté par Bolsonaro. « Ni oubli, ni pardon » tel est notre mot d’ordre.
Nos défis sont énormes. Parier sur la formation des cadres et s’enraciner dans les organisations de jeunesse et de classe et les mouvements sociaux est fondamental pour faire émerger le besoin d’auto-organisation, contester l’avancement de la conscience et préparer des actions d’autodéfense.
Confiants dans le peuple brésilien, qui vient de remporter une victoire historique, nous continuerons à défendre en toute indépendance nos propositions anticapitalistes.