Aux élections générales du dimanche 6 décembre (députés, sénateurs et président), le parti du président Evo Morales, le Mouvement vers le Socialisme (MAS), a remporté une victoire sans précédent dans l’histoire de la jeune démocratie bolivienne. Avec plus de 63 %, Morales est réélu, son parti obtient les deux tiers des sièges au Parlement et consolide sa présence dans les régions amazoniennes qui lui sont traditionnellement opposées (plus de 37 % à Santa Cruz, le bastion de l’opposition). Le candidat-phare de l’opposition, Manfred Reyes Villa, n’obtient que 24 %, Samuel Doria Medina, l’un des hommes les plus riches du pays obtient 6 %. Avec une opposition toujours en proie à la division, une majorité pour le MAS au Parlement et au Sénat, il n’existe plus d’obstacles pour que le gouvernement mette en œuvre les réformes structurelles promises au peuple bolivien, dans les domaines économiques et sociaux notamment.