La législation polonaise sur l’avortement est l’une des plus restrictives d’Europe. L’IVG n’est en effet autorisée que dans trois cas précis : si la vie de la femme enceinte est menacée, si l’on constate une malformation grave du fœtus, si la grossesse est la conséquence d’un viol. Fin 2016, une tentative d’interdiction totale avait échoué face à une mobilisation massive des Polonaises, descendues par centaines de milliers dans les rues. Un an plus tard, une proposition de loi issue d’une « initiative citoyenne » (500 000 signatures), visant à assouplir la réglementation, devait être examinée au Parlement polonais, mais elle a été rejetée en première lecture. Au contraire, une autre proposition de loi, également d’« initiative citoyenne » (830 000 signatures), demandant un durcissement de la législation, est à l’étude, qui limiterait encore plus les possibilités d’IVG en ne l’autorisant plus en cas de malformation. Or, comme le relève le Monde, « [cela] reviendrait de fait à interdire 95 % des avortements légaux aujourd’hui pratiqués en Pologne. » La mobilisation a donc repris face au gouvernement d’extrême droite, avec notamment une journée nationale de mobilisation le 17 janvier. Le NPA est bien évidemment solidaire des PolonaisEs mobilisés pour dénoncer cette nouvelle offensive contre les droits des femmes.