Les attentats qui ont eu lieu dans le métro de Moscou, le 29 mars, montrent que la situation dans le Caucase du Nord n’est pas stabilisée ni la menace terroriste anéantie, contrairement aux dires du pouvoir. Le terrorisme n’est plus l’exclusivité de la Tchéchénie, il s’est développé bien au-delà et les terroristes cherchent à contredire la rhétorique du pouvoir qui veut que le Caucase soit désormais une zone pacifiée et en pleine reconstruction. Le pouvoir va tenter d’utiliser ces attentats pour faire grimper sa popularité et renforcer le contrôle policier, notamment contre le mouvement social. Cependant son discours n’a plus les mêmes effets qu’il y a sept ou huit ans. Il suffit de lire les sites internet de la société civile pour se rendre compte que les Russes jettent plus volontiers la pierre, pour ce qui est arrivé, aux autorités qu’aux terroristes islamistes du Caucase. C’est toute la politique du gouvernement dans cette région, la plus pauvre du pays, qui est aujourd’hui remise en cause.