Publié le Mercredi 5 octobre 2022 à 08h00.

Salaires, assurance chômage, retraites : engageons la confrontation avec Macron !

Le président Macron a annoncé « la fin de l’abondance »... Si nous, les classes populaires, n’en avions pas vu le début, nous sommes néanmoins servis depuis la réélection du président des riches. Les prix explosent, les salaires stagnent, et on nous prépare à de nouvelles restrictions, notamment en ce qui concerne l’électricité et le gaz cet hiver.

Les représentants du pouvoir paradent à la télévision en col roulé ou en polaire, nous expliquant qu’il va falloir faire preuve d’imagination pour faire face à la crise de l’énergie, en s’habillant plus chaudement ou en baissant un peu le chauffage. Comme si les économies de bouts de chandelle n’étaient pas déjà le lot de millions d’entre nous, pendant que les riches se gavent et polluent la planète avec leurs jets privés.

Attaques tous azimuts

Tout cela ne semble pas suffisant pour Macron et les capitalistes. Pour eux, l’enjeu est d’en finir avec la protection sociale et de venir chercher, sur le dos de la majorité de la population, les dizaines de milliards d’euros « perdus » pendant la pandémie. Dans le même temps, les gros patrons du CAC 40, les actionnaires, peuvent tranquillement continuer à s’engraisser : 73 milliards d’euros de bénéfices pour les entreprises du CAC 40 au premier semestre 2022 !

Ainsi, ils s’en prennent aux allocations chômage, exerçant une pression plus importante sur les travailleuses et les travailleurs privés d’emploi. Pourtant, le chômage est un droit qu’on acquiert en travaillant, et ces allocations sont une partie intégrante de notre salaire, socialisé et différé pour les périodes de galère.

De plus, Macron va s’en prendre, une nouvelle fois, à nos retraites. Il s’agit cette fois de reculer à 65 ans l’âge de départ, et d’en finir avec les « régimes spéciaux ». Sous couvert de « sauvegarde du système de retraites », il s’agit d’une nouvelle attaque contre nos droits. Et même l’argument selon lequel le système de retraites serait déficitaire est faux : il est bénéficiaire cette année de plus de 5 milliards d’euros, mais le gouvernement prévoit de récupérer une partie du budget des retraites pour continuer les cadeaux et la défiscalisation pour les requins capitalistes.

TouTEs ensemble dans la rue dimanche 16 octobre

Macron menace de dissoudre l’Assemblée si son projet de contre-réforme des retraites ne passe pas. Une façon de mettre la pression sur les députés de son mouvement, mais aussi sur celles et ceux qui peuvent lui permettre d’obtenir une courte majorité sur les retraites. Pour notre part, nous n’avons pas peur de la dissolution. Ce n’est pas la bataille parlementaire qui mettra Macron en échec, mais bien un mouvement majoritaire du monde du travail et de la jeunesse. Un mouvement profond, par en bas, fait de manifestations, de grèves, d’occupations d’entreprises et de lieux publics.

C’est cette mobilisation que le NPA s’attache à construire dès aujourd’hui. Cela doit se faire dans l’unité la plus large. Partis de gauche, syndicats, associations démocratiques, doivent s’unir dès aujourd’hui pour aller au combat. Dans la continuité de la grève du 29 septembre, nous appelons à la marche unitaire « contre la vie chère et l’inaction climatique » du dimanche 16 octobre (14 h à Nation). Cela doit être une nouvelle étape pour la construction d’une mobilisation victorieuse.

Face à l’extrême droite, vite une gauche de combat !

Catastrophes climatiques, guerre en Ukraine, recul de nos conditions de vie... Le capitalisme nous prépare des lendemains bien sombres. Un avenir où le pire danger, l’extrême droite, se verrait bien prospérer. Mais rien n’est écrit à l’avance, pour peu que l’on y résiste. Pour cela, nous avons besoin d’une gauche de combat, anticapitaliste et unitaire, qui se batte pied à pied contre ce système et ses méfaits écologiques comme sociaux.

Dès aujourd’hui, la gauche sociale et politique doit donc se réunir autour de revendications en rupture avec les politiques du capital : retraite à 60 ans, SMIC à 1 800 euros, augmentation des salaires d’au moins 300 euros, indexation des salaires sur les prix, embauche massive à l’hôpital et à l’école, expropriation du secteur de l’énergie et de l’industrie pharmaceutique, transition écologique, transports en commun de qualité et gratuits… Le NPA est prêt à en discuter et à avancer dans ce sens avec toutes celles et ceux qui ne sont pas résignés et veulent changer la société.

Lire le dossier retraites pages 6-7.