Le 13 septembre, la direction de l’équipementier automobile Continental organise une consultation des salariés leur demandant d’approuver un plan de réduction de 8 % de la masse salariale : diminution des salaires net, division par deux de la prime d’intéressement, suppression de jours de RTT et non-remplacement des départs à la retraite et démissions. Soit une perte de 400 euros net par mois. Les représentants CGT et CFDT ont voté contre ce plan dans les comités d’entreprise, appellent les salariés au boycott de la consultation et à un rassemblement sur la zone industrielle de Basso-Cambo.Continental est une multinationale florissante : +1 231,7 % de bénéfice d’exploitation en un an et un bénéfice net de 121,2 millions d’euros. Cet acharnement contre les travailleurs des 26 sites répartis sur une dizaine de pays dans le monde, s’explique par le jeu de Monopoly dans lequel la multinationale s’est engagée, avec le remboursement des 11,4 milliards d’euros de l’achat de Siemens et une dette de 8 milliards d’euros. Elle en appelle au « patriotisme d’entreprise » pour que les travailleurs se sacrifient sur l’autel de l’accumulation du capital des patrons actionnaires. En Allemagne, sur un autre site concerné par la réorganisation, ce sont les 35 heures qui sont dans le collimateur. À Toulouse, c’est le patriotisme du travail contre le capital qu’il s’agit de promouvoir.