Le vendredi 31 janvier, dans 14 villes de France métropolitaine, les agentEs de l’OFB (Office français de la biodiversité) se sont mobiliséEs à l’appel de l’intersyndicale CFE-CGC – CGT – FO – FSU – UNSA.
La grève a été massivement suivie puisqu’on dénombre au moins 70 % de grévistes parmi les 3 000 agentEs. Iels protestaient contre les propos tenus par François Bayrou lors de son discours de politique générale le 14 janvier. Le Premier ministre avait emboité le pas à la démagogie anti-écologiste et antifonctionnaires des syndicats agricoles les plus réactionnaires.
72 attaques physiques au cours des 12 derniers mois
Bayrou a, par ses propos, excusé, pour ne pas dire justifié, les 72 attaques physiques contre les différentes implantations territoriales de l’OFB qui ont eu lieu au cours de la dernière année. Ces attaques, menées par la FNSEA et/ou la Coordination rurale, ont consisté en des rassemblements hostiles, des tags devant les bâtiments, des menaces envers les agents, des dégradations de bâtiments, des dépôts de déchets et de cadavres d’animaux sauvages… Un collègue du Tarn-et-Garonne a même retrouvé son véhicule saboté.
Protéger la biodiversité ou maintenir d’un système agricole productiviste
Si l’OFB est ciblée avec tant de virulence depuis quelques temps, c’est parce que son rôle est de protéger la biodiversité. En effet, ses agentEs sont chargéEs de faire respecter les règles en matière d’usage des pesticides, d’arrachage de haies ou de respect des arrêtés sécheresse, mais aussi de contrôler les chasseurs, de lutter contre le braconnage ou le trafic d’espèces protégées. Ces actions sur le terrain entrent donc en contradiction directe avec le maintien d’un système agricole productiviste et capitaliste qui détruit les sols et les milieux naturels, qui accélère la catastrophe environnementale.
Dans ce contexte, la publication d’une circulaire visant à imposer le port discret de l’arme des agentEs lors des contrôles agricoles aggrave les risques. Personne n’a oublié l’assassinat de deux inspecteur-trices du travail par un agriculteur lors d’un contrôle de routine à Saussignac (24) le 2 septembre 2004…
Les agentEs se sont donc mobiliséEs pour exiger le soutien et la protection de l’État face aux différentes attaques. Iels réclament également l’annulation de la baisse du budget de l’OFB et des suppressions de postes ainsi que l’annulation de la circulaire sur le port d’arme. Iels n’en resteront pas là !
CorrespondantEs