Après 43 jours de grève, les salariéEs de Samada (Neuville-sur-Saône) sortent victorieux d’un conflit entamé le 31 mai. Les salariéEs de cette filiale de Monoprix en charge de la logistique exigeaient une prime mensuelle et une augmentation de 50 euros chacune (voir Tout est à nous ! n° 107). Il a fallu plus de six semaines pour faire céder une direction acharnée dans son refus de négocier et prête à tout pour casser la grève par des menaces de sanctions, licenciements ou autre restructuration. Finalement, le protocole signé le 12 juillet prévoit l’intégration de la prime demandée au salaire, une « prime exceptionnelle de redémarrage » de 800 euros, ainsi qu’une reprise effective du travail le 18 juillet. La deuxième revendication, en revanche, est repoussée aux prochaines négociations annuelles obligatoires (NAO).
L’enjeu est maintenant de réussir à préparer les NAO à venir dans tous les sites de la Samada, pour contrer la logique de division, maintenir le rapport de forces et reprendre l’offensive. En tout cas, les grévistes sortent évidemment renforcéEs de cette expérience de lutte collective, solidaires et prêts à réagir à toute prochaine attaque.