Après la défaite sur les retraites, quelle stratégie syndicale pour 2011 ? Voilà la question qui fait débat dans de nombreuses assemblées syndicales. Après l’échec de la puissante mobilisation contre la réforme des retraites, nous voilà repartis dans le saucissonnage des journées d’action secteur par secteur. Malheureusement, l’orientation adoptée par le dernier Comité confédéral national de la CGT les 3 et 4 février ne va pas aider les militants à trouver le fil conducteur des luttes. Rassemblement devant les chambres patronales le 24 février pour peser sur les négociations en cours sur les retraites complémentaires, initiatives multiformes le 8 mars sur l’égalité professionnelle, action sur la pénibilité le 28 avril et pour boucher les trous, une campagne salaires basée sur la tenue des négociations anuelles obligatoires (NAO) boîte par boîte… Refusant d’enterrer le « Tous ensemble », l’AG interpro du Havre et l’intersyndicale CGT, FSU, Solidaires et CFDT, organisaient le 1er février un meeting international de lutte. Avec la présence de représentants syndicaux de Grande-Bretagne, d’Espagne et de Belgique, d’entreprises en lutte comme les Fralib (Bouches-du-Rhône), les Ford (Gironde) ou encore les Cooper de Bolbec (Seine-Maritime), l’idée de la convergence des luttes était sur le devant de la scène. Avant de chanter l’Internationale en clôture du meeting, les 300 participants ont adopté unanimement une motion appelant tous les syndicats européens et toutes les organisations du mouvement social à élaborer une plateforme revendicative commune, à coordonner les mobilisations au plus vite, à construire un véritable plan d’actions et de grèves pour gagner. Après le meeting, place à l’action avec la popularisation de deux initiatives tendant à faire converger les luttes dans la filière automobile de la vallée de Seine, du Havre à Flins et l’organisation d’initiatives anti-G8 en vue du prochain sommet de Deauville en mai prochain. G. Beckeman