Alors que Varin se prépare à les mettre à la porte et qu’ils ont été bien baladés par les soi-disant tripartites annoncées par le gouvernement, on a demandé ces derniers jours aux salariéEs d’accélérer la cadence pour sortir pas mal de voitures avant la suppression d’une équipe en 2013. La direction a certainement dû se dire que tout pourrait passer et qu’il n’y avait plus de résistance dans l’usine. Grosse erreur.Le 22 novembre, par un premier débrayage au ferrage, les ouvrierEs ont rappelé à la direction que si les machines tournaient, c’était parce qu’ils les faisaient tourner. La direction a alors mis la pression dans les ateliers, jusqu’à envoyer le mercredi 28 novembre, à cinq salariés du ferrage, un recommandé pour un entretien préalable à sanction. Motif : ils étaient partis 5 minutes en avance la veille.C’était trop ! Les salariéEs ont arrêté le boulot, exigeant que la direction recule. La grève s’est propagée aux deux équipes touchant près de 70 % des salariés du ferrage et pratiquement aucun véhicule n’est sorti le lendemain. Né d’un coup de colère face au cynisme des dirigeants, ce mouvement de grève a obligé la direction à reculer : aucune sanction ne sera prise ni contre les cinq ni contre les grévistes qui ont un peu « chahuté » quelques véhicules pendant la grève.Et ça a redonné le moral aux travailleurs du site : pas mal ont relevé la tête et se sont rappelés qu’ensemble, ils sont une force. Les prochains rendez-vous avec la direction (CCE du 11 décembre et négociations autour du PSE des 12 et 20 décembre) pourraient bien se faire dans un contexte plus combatif !Correspondante