Comment Mahamadou Marega, menotté aux pieds et aux poignets, traîné vivant dans un ascenseur par des policiers, a t-il trouvé la mort entre le douzième étage et le rez-de-chaussée de l’immeuble de Colombes où il habitait ? A-t-il été une nouvelle fois victime de coups dont le dernier aurait été mortel ? Un mois après les faits (nuit du 29 au 30 novembre) ses proches et sa famille attendent encore la réponse. Plusieurs témoins évoquent formellement des coups de matraque, deux tirs de Taser et une projection de gaz lacrymogène en pleine face. Pour Brice Hortefeux, toujours prêt à blanchir ses flics, il ne s’agit là que d’une banale maîtrise d’un « forcené » justifiant une intervention violente de la police. Les médias peu regardants ont gobé la version policière avant même d’avoir fait un travail d’enquête minimal, qualifiant Mahamadou de « sans-papiers d’origine malienne ». Après Zyed et Bouna à Clichy-sous-bois, Moushin et Laramy à Villiers-le-Bel, Hakim Ajimi à Grasse, Lamine Dieng à Paris, Mamahadou Marega vient alourdir le sombre palmarès des morts de violences policières. À l’appel de nombreuses associations, une manifestation réunissant 300 personnes s’est dirigée vers le ministère de la Justice pour exiger que la vérité soit faite. Le NPA soutient cette mobilisation et relaiera les nouvelles initiatives qui seront prises dans les prochains jours. Il continuera à revendiquer la suppression des flashball, Taser et autres armes létales utilisées par la police, qu’elle soit municipale ou nationale.