Le 16 décembre, s’est tenu le deuxième forum « On construit l’Alternative » initié par le NPA, Rejoignons-Nous et Ensemble ! PEPS et l’UCL étaient aussi présents. Si la participation fut décevante tant du point de vue numérique que de l’élargissement au-delà des forces initiatrices, le contenu fut riche.
Seuls Lyon et Metz ont organisé des forums locaux qui, malgré une faible participation, montrent des préoccupations et la volonté d’agir ensemble.
Le matin, six introductions, sur le soutien aux luttes des peuples contre tous les impérialismes avec des camarades de BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions) en solidarité avec le peuple palestinien, du Réseau européen Solidarité avec l’Ukraine (Resu)et de Survie pour en finir avec la présence militaire française en Afrique ; sur les luttes antiracistes et l’articulation des combats contre l’islamophobie et contre l’antisémitisme, contre la poussée autoritaire globale : enfin, à partir des mobilisations existantes pour la gratuité des transports, la gratuité comme un point d’appui pour un projet de société désirable.
Les échanges en groupes de travail ont permis une bonne circulation de la parole et montré un accord solide sur les priorités et l’orientation dans et pour les mobilisations.
Internationalisme, combats écologiques et sociaux
Face à une certaine crise de l’internationalisme, il est nécessaire de s’impliquer dans les campagnes concrètes portées par des structures unitaires pour les nourrir politiquement, obtenir des victoires, défendre le droit à l’auto-détermination des peuples et les projets progressistes auto-organisés.
Un groupe est revenu sur la lutte contre le fascisme et ses formes différents (institutionnelle, dans les médias, par des groupes violents, dans la police…) et aussi sur la place déterminante des luttes dans les quartiers populaires et des sans-papiers.
Enfin les combats écologiques et sociaux s’articulent autour des droits pour bien vivre, incluant la proposition de sécurité sociale alimentaire et aussi avec une dimension internationaliste par exemple contre l’extractivisme.
Clarifier le projet de rupture
Sur la thématique générale des perspectives pour la gauche et d’une nouvelle force politique à construire, les introductions, suivies de groupes de travail, ont porté sur le bilan de la Nupes, son existence réelle ou non, les marges de manœuvre possibles. Mais aussi sur les élections européennes, leur intérêt pour développer une politique de rupture antilibérale, la chance ou non de regrouper celleux qui veulent changer de logiciel et d’y faire vivre un espoir face à l’extrême droite, les rapports avec France Insoumise et la possibilité de liste commune. Et enfin, sur l’organisation politique à construire à partir de pratiques féministes et démocratiques.
En conclusion provisoire, il est convenu de multiplier les initiatives locales en cherchant à associer des militantEs qui ne sont pas dans des organisations, plus jeunes ; de s’impliquer dans les campagnes et à partir d’elles de prendre des initiatives politiques pour dessiner un projet émancipateur et à terme une force politique pour le porter ; de construire une expression et des initiatives communes sur la question européenne, au-delà de stratégies et appréciations différentes sur l’opportunité d’une liste commune avec LFI.
Cette journée montre qu’il faudra encore des clarifications sur le projet et la rupture avec la gauche de gestion, des tâtonnements sur les formes et les chemins vers un nouvel outil politique pour les anticapitalistes. Mais l’urgence est là, notre volonté politique aussi.