Le nucléaire n’est pas le bon choix. Coût exorbitant, technologie dangereuse voire mortelle, raréfaction de l’uranium, lien étroit avec le complexe militaro-industriel qui impose une société sous surveillance. Pourtant, Macron, comme ses prédécesseurs, continue de lui accorder une place de roi. De Gaulle, qui a voulu doter la France de l’arme nucléaire a livré ses habitantEs au nucléaire. Comme le plutonium nécessaire aux bombes n’existe pas à l’état naturel, il a lancé le programme « nucléaire civil » pour fabriquer le combustible des bombinettes.
Pour faire avaler la pastille, le programme électronucléaire fut enrobé d’un vernis social, « l’électricité pour tous », d’une communication glorifiant le « fleuron technologique français », masquant les dangers, compensant le coût par des subventions énormes.
70 ans plus tard, le bilan est catastrophique
– retard dans la recherche et le développement des renouvelables ;
– centrales vieillissantes multipliant les risques ;
– salariéEs sous-traitants non formés, non protégés ;
– incidents et accidents (un Fukushima évité de justesse au Blayais en 1999) ;
– fiasco technologique et financier de l’EPR ;
– banqueroute d’EDF ;
– augmentation du prix du courant et de la précarité énergétique ;
– déchets toxiques à vie.
D’abord, chasser les gaspillages !
Les capitalistes savent que le nucléaire est une impasse financière et qu’ils ont intérêt à miser sur les renouvelables capables de fournir l’électricité. Leur communication sur les « énergies vertes » rivalise d’ingéniosité et de mensonges pour parer leurs juteux projets industriels (ferme solaire, méthaniseurs géants...) des atours de l’écologie. Leur écologie marchande, cotée en bourse n’est pas la nôtre. Leur tour de passe-passe voudrait remplacer l’électricité nucléaire ou issue des énergies fossiles par de l’électricité issue des renouvelables.
Le NPA a élaboré un scénario pour en finir avec les gaspillages et réduire la consommation électrique, préalable indispensable, en prenant en compte les besoins réels en électricité et les moyens de les satisfaire tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Un plan d’économies d’énergie est à développer dans les normes des appareils électriques, le chauffage, l’éclairage public et domestique, dans l’industrie et le commerce. Nous proposons la création d’un monopole public de l’énergie, débarrassé du nucléaire, géré par les salariéEs et les usagerEs, qui évolue d’un mode de production hyper centralisé vers un maillage énergétique sur tout le territoire, permettant aux populations de décider et de contrôler. Ce programme, créateur d’emplois, compte sur le savoir-faire des travailleurEs du nucléaire pour réussir la nécessaire reconversion de la production électrique1. Nous défendons un transfert gratuit de technologies des énergies renouvelables vers les pays du Sud.
Pour satisfaire les besoins en électricité, il y a d’autres solutions que le nucléaire. C’est possible, imposons-le !