Il y a d’autres enjeux aux politiques des drogues.
∙▸ Nous n’oublions pas les guerres de l’opium contre la Chine menées au 19e siècle par l’empire britannique, mais aussi par les USA et la France, financées par la banque HSBC, pour imposer l’invasion du marché chinois par l’opium des Indes britanniques et financer ainsi la flotte anglaise et les achats de marchandises chinoises. Après avoir brûlé et pillé le Palais d’été, forcer la Chine ruinée à accepter l’ouverture de comptoirs.
∙▸ Nous n’oublions pas que l’État colonial français avait sa Régie des kifs et des tabacs qui, au Maroc sous protectorat, avait, entre 1912 et 1954, le monopole colonial de l’achat et de la vente du cannabis en lien avec la monarchie alaouite. Le tout financé par la Banque de Paris et des Pays-Bas, future Paribas, avant de fusionner avec la BNP.
∙▸ Nous n’oublions pas que la guerre à la drogue menée par les USA a servi de prétexte pour terroriser les mouvements paysans qui luttaient contre les latifundistes, alors que dans le même temps la CIA utilisait l’argent de la drogue pour financer les contras en lutte contre le gouvernement révolutionnaire sandiniste au Nicaragua. Le caractère illégal des activités de production et de commercialisation des drogues assure leur rentabilité, au moment même où les politiques de la Banque mondiale plongent les pays pauvres dans la spirale infernale de la pauvreté et de la dette.