Dans le cadre de la réforme du lycée, le gouvernement a décidé de supprimer l’enseignement de l’histoire et de la géographie dans les classes de terminale S. L’argument du gouvernement est qu’il faudrait spécialiser les jeunes en classe de terminale. Ainsi, aux «littéraires», on enseignerait l’histoire et la géographie et les «scientifiques» en seraient privés. On sait que cette séparation des lycéens entre prétendus littéraires, économistes, scientifiques et professionnels correspond dans la pratique beaucoup plus à une séparation sociale selon le niveau plutôt qu’à un libre choix en fonction des goûts des lycéens. Quelle que soit la terminale choisie, les jeunes sont aujourd’hui confrontés à l’angoisse du chômage à venir et à la nécessité d’avoir à «choisir» une filière. Le gouvernement a une vision purement utilitaire du lycée qui consiste à choisir les matières en fonction de leur utilité immédiate pour le patronat. C’est pour cela qu’il faut défendre, jusqu’au baccalauréat, un enseignement commun et généraliste.