Avec Antonythasan Jesuthasan, Kalieaswari Srinivasan et Claudine Vinasithamby. Sortie le mercredi 26 août.
Au Sri Lanka, Dheepan qui a combattu dans les rangs des Tigres tamouls, le mouvement séparatiste écrasé en 2009, décide de fuir. Il emmène avec lui une femme et une petite fille – qu’il ne connaît pas – afin d’obtenir plus facilement l’asile politique en Europe. Arrivé à Paris, Dheepan finit par obtenir un emploi de gardien d’immeuble en banlieue. Il espère y bâtir une nouvelle vie, même si la cité est particulièrement déglinguée. Cette première partie du film est soutenue par les présences attachantes des trois Tamouls qui jouent les rôles principaux.
Ensuite, le film dérape et va dans le mur. Les habitants « normaux » passent au loin de temps en temps. Seuls vrais personnages, les trafiquants de drogue prompts à sortir leurs flingues en toute impunité, et ça tire dans tous les sens. On ne sait pas si le message que cherche à faire passer le réalisateur, c’est que la banlieue, c’est comme le Sri Lanka en guerre... Du coup Dheepan finit par exploser, repart au combat pour protéger sa « femme » et tue tous les méchants. Après ça, happy end : les trois personnages passent en Angleterre et la dernière séquence montre qu’ils vivent heureux dans une parfaite harmonie et amitié avec leurs voisins à la peau moins foncée… Chacun sait que c’est comme ça de l’autre côté de la Manche.
Si vous voulez voir un film sur les réfugiés, cherchez ailleurs…
Henri Wilno