Éditions Amsterdam, Poche, 2024, 256 pages, 12 euros.
Il est si facile de faire une lecture anachronique de Marx, d’en faire un productiviste pour justifier des pratiques d’État dévastatrices (URSS) ignorant délibérément les apports de Lénine, Boukharine et Kautsky. À l’opposé, des écologistes, par ignorance, dans le meilleur des cas, abondent sur le même thème du Marx productiviste. Il n’en est pourtant rien !
Pour illustrer son propos, John Bellamy Foster expose le concept de Marx, celui de la « rupture métabolique » que le capitalisme impose entre les êtres vivants et leur milieu, entre la rentabilité escomptée de l’investissement capitaliste et les cycles écologiques forcément longs (par exemple épuisement des sols et agriculture intensive), l’antagonisme entre ville et campagne. Il appelle à la restauration du rapport métabolique entre l’humanité et la terre. Car comme le disait Marx : « Le capital épuise les deux seules sources de toute richesse : la Terre et le travailleur ».