Publié le Dimanche 31 mai 2015 à 14h30.

Louviers, manifestation à la CASE

Le Conseil Communautaire de la CASE avait à délibérer, jeudi soir, sur 30 dossiers relatifs à l’administration générale, l’Aménagement et le Développement, le Commerce et l’Artisanat, des Politiques Publiques Durables, de l’Habitat et de la Communication. Des sujets sans surprise aucune, votés majoritairement ou à l’unanimité. La vraie surprise pour le président et les élus a été la manifestation organisée devant et à l’intérieur de l’hémicycle, par des membres du collectif « Maintenant ça suffit », opposés au péage, annoncé, de Criquebeuf et à la suppression de celui d’Incarville. Bernard Leroy est lui-même sur cette logique mais n’a pas accepté la manifestation à l’intérieur de l’Hôtel d’Agglomération.

Le Président de l’Agglomération Seine-Eure avait fait part en novembre dernier de l’attitude rigide de la Société de l’Autoroute Paris-Normandie (SAPN) à propos du dysfonctionnement de circulation sur l’autoroute entre Louviers et Criquebeuf-sur-Seine. Le prix du péage d’Incarville, exorbitant pour 8 km, incitent des milliers d’automobilistes à sortir de l’autoroute ce qui provoque d’énormes bouchons à l’échangeur de Criquebeuf, mettant en péril la sécurité. Voir l’article et la vidéo ici. Le président de la CASE estime que le problème concerne, en réalité, les trois échangeurs d’Heudebouville, Incarville et Criquebeuf-sur-Seine. Les trois sont liés et c’est l’ensemble qu’il convient de régler, y compris sur le prix des péages….

Jeudi soir les membres du collectif exigeaient des élus de la CASE qu’ils portent plainte contre la SAPN pour mise en danger d’autrui. Bernard Leroy souligne qu’à ce niveau, la Communauté d’Agglo n’a pas compétence et que seul le préfet de l’Eure, représentant de l’Etat, peut agir auprès des dirigeants de la SAPN….

par ailleurs, les sociétés d’autoroutes sont des groupes privés qui agissent comme ils l’entendent. Toutefois, l’Etat est dans son rôle de ne pas laissez faire n’importe quoi, surtout lorsqu’il s’agit de la sécurité des citoyens. Le cynisme patent des dirigeants autoroutiers pourrait se réduire lorsque le premier accident grave se produira. Si le collectif n’a pas respecté le règlement intérieur en pénétrant dans l’hémicycle du Conseil Communautaire, il a raison, au fond, lorsqu’il déclare « Le péage, c’est 18 000 véhicules/jour à 2,10€. Un gouffre pour l’automobiliste, même avec abonnement et une manne de 13 millions de recette pour la SAPN. Des milliers de camions sortent à Criquebeuf, Gaillon et Heudebouville pour éviter les péages. Ils empruntent les nationales et départementales entretenues par la collectivité » et le collectif demande de prendre position « pour que l’A13 devienne une rocade urbaine gratuite, entre Rouen et la CASE et donc la fin des embouteillages, de l’insécurité routière et la pollution à Criquebeuf »